The Crew, un jeu de course automobile lancé en 2014 par Ubisoft, a connu une belle carrière auprès des amateurs de belles cylindrées virtuelles, à tel point qu’Ubisoft a sorti deux suites, The Crew 2 (2018) et The Crew Motorfest (2023). Un des aspects du titre a cependant été critiqué, celui de sa connexion obligatoire à internet. C’est devenu un sacré caillou dans la chaussure de l’éditeur.
Dérapage incontrôlé chez Ubisoft
En mars dernier, Ubisoft débranchait les serveurs de The Crew, empêchant les joueurs d’accéder au jeu. L’entreprise a bien prévu de dédommager les joueurs ayant acheté le jeu récemment, mais The Crew a quelques années au compteur et la majorité des joueurs ont pu s’asseoir sur le remboursement.
Pour ne rien arranger, l’éditeur est allé jusqu’à retirer purement et simplement le jeu des bibliothèques Ubisoft Connect de certains joueurs. S’il fallait une preuve que les jeux n’appartiennent pas aux joueurs qui les ont pourtant achetés, la voilà !
Sentant la colère gronder, Ubisoft a promis que les deux autres jeux de la franchise bénéficieraient d’un mode hors ligne, ce qui permettra d’y jouer même après la fin du support officiel. Des jeux comme Assassin’s Creed 2 et 3 ont aussi eu droit à un mode hors ligne. Mais pour The Crew, rien à faire, c’est mort. C’est ce qui a motivé la plainte de deux joueurs californiens, une procédure qui pourrait faire boule de neige et devenir un recours collectif.
« Imaginez que vous achetez un flipper et que, des années plus tard, vous entrez dans votre salle de jeux pour y jouer, seulement pour découvrir que toutes les palettes ont disparu, la bille et les bumpers ont été retirés, et l’écran qui affichait fièrement votre meilleur score a été enlevé », explique la plainte d’une manière très imagée pour illustrer la déception des plaignants. Ces derniers possèdent la version physique du jeu, qu’ils n’auraient pas acheté s’il avaient su que les serveurs allaient fermer.
Ils cherchent maintenant à obtenir une compensation financière et des dommages et intérêts pour tous ceux qui ont été impactés par la fermeture des serveurs de The Crew. Cet épisode a également motivé le lancement d’une pétition au niveau européen, « Stop Killing Games », menée par le youtubeur Ross Scott : il exige des éditeurs qu’ils cessent de « tuer » leurs jeux, et qu’ils mettent en place des mécanismes permettant d’y jouer, même quand les serveurs sont fermés.
Steam, la plus grande boutique de jeux PC, précise d’ailleurs depuis peu (sous la pression de la justice américaine) que l’on n’achète pas le jeu en lui-même, mais une licence…
Lire Steam rappelle que vous n’êtes pas propriétaire des jeux achetés en ligne
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Source : Polygon
Le plus gros souci étant qu’après la fermeture (qui peut se comprendre pour des questions de finance), les éditeurs refusent catégoriquement de céder ou vendre leurs jeux à la communauté. Ces communautés de joueurs actifs pourraient bien souvent faire perdurer les jeux “fermés” et parfois même en continuer le développement.
Mais non, les éditeurs préfèrent en garder la propriété, même si le jeu n’a plus aucune valeur pour eux et restera dans leur poubelle jusqu’à la fin de ses jours.
Cela montre les limites des plateformes de type Steam et autres qui malgré les sommes versé par l’utilisateur tant pour “acheté” le jeux que les compléments ou l’application, perd tout du jour au lendemain par la seul volonté soit de la plateforme qui ne soutient plus ni l’OS utiliser par l’utilisateur, ni le jeux , ni l’application ou bien de l’éditeur du jeux ou d’applications qui s’en aucunes explications ni volonté de le mettre a disposition de la communauté des utilisateurs, en interdit l’utilisation.
Après cela il ne faut pas s’étonner que certains certaines ce tournent vers le piratage puis le partage en ligne des jeux et applications.
Sauf que ça n’a rien à voir avec Steam.
Visiblement vous n’avez pas compris le sens de ce que j’ai écrit .
Dans le cas présent ce n’est pas Steam en effet mais cela pourrait tout à fait le devenir du jour au lendemain. C’est propre à toutes les plateformes de jeu dématérialisés et/ou aux jeux qui imposent un serveur de licence en ligne pour jouer.
La remarque de Nylan est donc très juste.
Espérons que cela fasse jurisprudence afin que les éditeurs fournissent systématiquement un patch pour jouer hors ligne quand les serveurs de jeu sont arrêtés.