Le calendrier du passage au tout-numérique suit son cours. C’est dans la nuit du 8 au 9 mars que la Basse-Normandie, la seconde région après l’Alsace début février, va voir disparaître définitivement le signal de télévision analogique. La procédure est maintenant bien rodée : à minuit les émetteurs terrestres vont être éteints, que ce soient ceux de la diffusion analogique ou ceux du numérique.
Pour les premiers, l’arrêt sera définitif. Pour les seconds, il n’est que transitoire, le temps que les techniciens ajustent les puissances de diffusion et mettent en place le plan de fréquences défini par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).
C’est à partir de 10 heures que les téléspectateurs les plus chanceux, ceux dont l’antenne râteau captent les signaux des émetteurs principaux de Caen, Mortain et Alençon, pourront à nouveau profiter des programmes. Ceux qui dépendent des 19 réémetteurs régionaux seront privés de télévision un peu plus longtemps : les équipements seront rallumés au fur et à mesure de la journée. Tous devraient fonctionner au plus tard à 19 heures.
De leur côté, les téléspectateurs ont une manipulation à faire une fois le signal rallumé : procéder à la mémorisation des nouveaux canaux des chaînes.
En Alsace quelques exclus de la TNT demeurent
Comme c’était déjà le cas lors du passage au tout-numérique en Alsace, ou à Coulommiers, un suivi technique est organisé pendant quelques jours par France Télévision Numérique, le groupement d’intérêt public en charge de l’information concernant le passage à la TNT, et le CSA. Un centre d’appel, ouvert 7 jours sur 7, ainsi que des équipes mobiles assurant des permanences, lors des jours de marché, sont prévus pour que les habitants puissent faire remonter leurs éventuels problèmes ou poser leurs dernières questions.
Ces précautions ne mettent pas la région à l’abri de tout souci, comme le montre l’exemple de l’Alsace. Plus d’un mois après l’extinction du signal analogique, certains habitants ne peuvent toujours pas recevoir la TNT par leur antenne râteau. C’est l’émetteur de Wissembourg qui concentre les problèmes, en raison de sa situation frontalière.
« L’émetteur ne peut être mis à sa puissance maximale, car il ne faut pas interférer avec la télévision allemande. Tout cela nécessite encore quelques réglages pour que tout le monde puisse réceptionner la TNT. Le CSA nous a affirmé que tout sera rentré dans l’ordre le 1er avril. » détaille le service de communication de la ville de Wissembourg.
Difficile d’estimer le nombre de personnes concernées. « Il est certain que l’on ne reçoit pas des dizaines d’appels par jour. Dans notre région, vu que l’on avait déjà des problèmes de réception avec l’analogique, beaucoup de gens utilisent depuis longtemps le câble ou l’ADSL pour avoir la télévision. » explique la Mairie.
Il faudra attendre le 18 mai pour qu’une autre région bascule dans le tout-numérique : il s’agira des Pays de la Loire.
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