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Thierry Touchais (PHSMems) : ‘Nous allons commencer une production industrielle’

Le fabricant de Mems, crée en 1998, vient de réussir à lever 10 millions d’euros. Thierry Touchais explique de quoi sera fait l’avenir de PHSMems et du marché des Mems.

01net. : Avec ce dernier tour de table de 10 millions d’euros, vous aurez en tout levé 55 millions d’euros en 4 ans. Les Mems demandent-ils vraiment autant d’investissements ?Thierry Touchais : La production de Mems est une activité très gourmande. Il faut construire une usine, une salle blanche… Mais ce qui coûte le plus cher, c’est la définition et le contrôle des process qui
permettent de passer du prototype à la production industrielle. Entre le temps de développement d’un produit et celui de sa production, il s’écoule entre 2 et 12 mois, selon sa complexité.Comment se présente 2003 pour PHSMems ?Plutôt sous d’heureux auspices. Globalement le domaine des radiofréquences promet de devenir une réalité cette année, avec l’émergence de nouveaux services dans le secteur de l’automobile ou des réseaux sans fil. Grâce aux
10 millions d’euros supplémentaires que nous venons de lever auprès de nos actionnaires historiques, nous allons commencer une production industrielle et ainsi atteindre l’équilibre financier dès le premier trimestre 2004. Nous comptons
d’ailleurs embaucher une quarantaine de personnes sur l’année pour faire face à notre croissance.Vous semblez plutôt confiants alors que le marché de la fibre optique n’est pas au rendez-vous comme le prédisaient les analystes ?C’est vrai. Il y a un peu plus d’un an, le marché de la fibre optique était notre c?”ur de cible. Aujourd’hui, nous misons sur la radiofréquence. Nous croyons toujours dans le marché de l’optique, mais il n’est plus prioritaire pour
nous. Même si nous croyons qu’il émergera un jour. Si la faisabilité technique a été démontrée grâce à la création de prototypes, il nous reste à prouver que la production à une échelle industrielle est possible.Vous tabliez, il y a un peu plus d’un an, sur un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros en 2005. Qu’en est-il aujourd’hui ?Ce chiffre était étroitement lié au développement du marché de l’optique. Nous avons revu nos projections à la baisse. Nous tablons désormais sur un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros pour 2005. Notre approche se veut
prudente. Nous pourrons toujours redimensionner nos plans de dépenses si le marché est présent.Le marché des Mems se consolide outre-Atlantique. L’Europe va t-elle vivre le même phénomène ?C’est clair. Les acteurs ?” petits et moyens ?” vont se regrouper par spécialité de process, plus que de marché. Je me dois de regarder de près ce qui se passe. Quant à savoir si nous serons dans la peau de vendeur
ou d’acheteur, ce sera à nos actionnaires d’en décider. D’ailleurs, ce n’est pas de cette façon que je me pose la question. Il faut plus l’envisager du point de vue dun rassemblement des ressources : cela peut aller de la sous-traitance à la
fusion.

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Hélène Puel