Tout le monde connaît le principe de poupées russes. Une poupée et dedans une poupée et encore dedans une poupée, et ainsi de suite. Super Smash Bros. pour Wii U (et pour 3DS aussi), c’est un peu la même chose. Un gros cadeau, avec dedans un autre cadeau et un autre et un autre, sans fin.
Chargé de tirer vers le haut les ventes de fins d’année et de rendre populaire les Amiibo, ces figurines « intelligentes » à l’image des héros Nintendo qui se vendront sans doute comme des petits pains, cette dernière sortie de l’année sur Wii U remplit parfaitement son office. Sous ses airs presque simplet de jeu de baston des familles se cache un titre excellent et plus complexe qu’il n’y paraît, à la richesse incommensurable.
La prise en main les yeux fermés
Les jeux de baston sont souvent un enfer pour les néophytes, avec des combinaisons de touches complexes. Super Smash Bros. réussit assez joliment à contourner le problème avec une prise en main immédiate, notamment grâce à l’utilisation des sticks. Si le début est évidemment un peu brouillon et qu’on ne fait pas systématiquement ce qu’on veut, on s’amuse d’emblée, et on affine peu à peu son style. Et pour ceux qui avaient déjà joué à la version 3DS, les mouvements sont les mêmes, donc les techniques ressortent facilement.
Mais cette apparente simplicité cache en fait une profondeur de gameplay qui se dévoile peu à peu. Qu’on adopte les bonus ou préfère juste démontrer sa maîtrise des smashes en piqué, quel plaisir on prend quand on saisit certains mécanismes et qu’on commence à ajouter une couche de tactique dans ses combats ! Par exemple, attirer un adversaire près d’un champ de lave pour l’y propulser et le mettre KO quand il est suffisamment affaibli. On apprend aussi à optimiser le mode Rage – nouveauté de l’épisode, pour faire pencher la victoire de son côté.
Jusqu’à 8 joueurs et une pluie de manettes
Quatre, six et même huit joueurs ! La version Wii U de Smash Bros permet de jouer à 8 en simultané. Si la lisibilité de l’action y perd parfois un peu, le fun en est renforcé d’autant. Pour arriver à ce petit tour de force, Nintendo ouvre tout grand les portes des « manettes » compatibles. Outre le Wii U Gamepad qui est peut-être un peu trop imposant pour ce type de jeux, il est possible de connecter des Wiimote, des Wii U Controller Pro (les manettes classiques) et même des manettes du GameCube, si vous les arrivez à remettre la main dessus. Il vous faudra alors juste acheter un adaptateur spécial, qui est également vendu avec certains bundles du jeu. Enfin, pour les plus chanceux, il est possible de jouer avec sa 3DS (si on possède la version pour cette console du titre). La console portable se connecte en quelques secondes et malgré la connexion filaire, aucun lag n’est à regretter.
En définitive, seul bémol pour le jeu à 8, outre l’hystérie ambiante qui dépasse parfois un peu le seuil de la normalité, le nombre d’arènes compatibles est limité. Mais comment se plaindre quand on peut jouer à autant !
La réalisation exceptionnelle
Et surtout comment se plaindre quand la Wii U continue d’afficher sans broncher ses 60 images par seconde réglementaires et promises. A quatre ou huit, sur une carte vaste ou petite, en zoomant ou en plan large, avec des attaques spéciales et des invités surprises géants, tout reste d’une fluidité irréprochable.
Fluide et beau, bourré d’effets, ce Smash Bros. est incroyable. Il suffit de regarder les personnages hyper détaillés enchaîner des attaques bien vicieuses pour entendre son menton rebondir sur le sol à ses pieds.
Les modes de jeu et les cartes
Mode classique – à la difficulté ajustable, stade, défis, événement, All-star, aventure, etc. le nombre de modes de jeu est absolument incroyable. Chacun offre un contenu spécifique, permet de débloquer des personnages, de découvrir des petits films animés, et on en passe. La richesse du contenu est absolument incroyable. Sans oublier que cette variété garantit une durée de vie qui vous occupera une bonne partie de l’année 2015…
Et la richesse de contenus passe aussi par le nombre de cartes disponibles. On apprend vite à se méfier de certaines maps qui facilitent trop les projections ou les chutes par inadvertance – on pense à toi Starfox… On ne peut également qu’apprécier le design de certaines cartes, qui demandent de bien gérer ses déplacements autant que son art du combat.
Amiibo, attrapez les tous !
Enfin, même si on voit bien Nintendo arriver avec ses gros sabots et ses douze euros pièce, difficile de ne pas être emballé par les Amiibo. Les figurines NFC se connectent facilement à la Wii U, via le Gamepad à écran tactile, et les personnages représentés apparaissent alors dans le jeu. L’IA des Amiibo évolue au fil des combats et du temps de jeu – à condition de ne pas oublier de sauvegarder. Si on sent une évolution du comportement, elle est beaucoup moins impressionnante que celle notée quand on équipe un personnage grâce à des éléments de personnalisation glanés en jeu. Dans ce cas, on sent en effet immédiatement la différence entre un personnage « dopé » et le même héros « au naturel ». Difficile, quand on aime l’univers Nintendo, de ne pas les vouloir tous, en tout cas, même si certaines figurines sont plus réussies que d’autres.
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