Super Nintendo Classic Mini : les 10 perles manquantes

La SNES Mini est bientôt là et nous connaissons déjà les 21 jeux qui équiperont notre version européenne. La sélection est bonne, comme nous l’avons vu. Mais qu’ajouterions-nous si nous avions le pouvoir de lui adjoindre 10 jeux supplémentaires ? C’est le rêve que nous avons fait – et le défi que se poseront de nombreux hackers une fois la console lancée sur le marché.

Puisque les titres emblématiques sont déjà intégrés par Nintendo, nous nous sommes concentrés sur des jeux non pas seulement emblématiques, mais toujours de qualité au regard des standards de 2017. Parce que les consoles rétro dont les jeux lassent au bout de 2h tellement ils sont obsolètes et injouables ne sont ni plus ni moins que des désastres environnementaux.

Cette exigence de choisir des jeux auquel on pourrait toujours s’accrocher de nos jours a conduit à une surreprésentation de RPG et autres jeux tactiques et ce, au détriment des titres de sport/d’action. La justification est simple : de Steam à Android, on retrouve une palanquée de jeux d’aventure indépendants (ou pas) à base de gros pixels façon « 90’s ». A contrario des jeux de sport, qui ont bien plus profité de la révolution 3D et qui ne ressemblent en rien à leurs aïeuls. En clair, les pixels c’est toujours OK pour l’aventure, moins pour le foot.

Autre particularité de notre sélection : certains titres n’ont pas été traduits en français voire même en anglais à l’époque de leur sortie. Comment pouvons-nous alors les conseiller ? Tout simplement parce des versions traduites et patchées dans les langues de Molière et Shakespeare « traînent » sur le web depuis plusieurs années et ont permis au public occidental (nous donc) de découvrir les derniers trésors cachés d’une console dont une grande partie du catalogue est toujours d’actualité. Super Nintendo forever !

Front Mission

A la tête de votre équipe de conducteur de Wanzers, des robots de combats type « mechas », vous vous retrouvez pris dans une saga pour le contrôle d’une île disputée par des factions ennemies. La partie graphique est splendide pour l’époque et l’ambiance unique, la grâce en soit rendue aux personnages de Yoshitaka Amano, le même dessinateur responsable de la création d’un grand nombre de Final Fantasy. Sombre, assez triste, Front Mission apporte à la fois une dimension tactique, de la gestion d’équipement et une histoire solide. Ce n’est pas pour rien que le titre a fini par être traduit lors de portages sur PS One et Nintendo DS .

Seiken Densetsu 3

Le nom japonais de Secret Of Mana est Seiken Densetsu 2. Si ce troisième volet n’a jamais reçu le tampon « Secret Of Mana » c’est qu’il n’a tout simplement pas été traduit en anglais – pour des raisons qui nous sont inconnues. S’il est dans cette liste, c’est que ce très bon RPG fait partie de la dernière vague de la console et fait montre, à ce titre, du potentiel technique de la machine : des graphismes aux musiques, Seiken Densetstu 3 est autrement plus impressionnant que le Secret of Mana de notre enfance.

Tales of Phantasia 3

Voici le RPG le plus gros de la Super Nes. Plus gros s’entend en termes de capacité de la cartouche : 48 megabits soit 12 Mo de données. Une grande capacité de stockage mise au service des graphismes (un peu) mais surtout du son puisque Tales of Fantasia (ToF) est l’un des rares titres des consoles 16 bits à profiter d’une séquence d’intro animée, de doublages audio et de vrais morceaux de musique.

Breath of Fire 2

Il fut un temps où Capcom développait des RPG. Oui, vous avez bien lu : le papa de Street Fighter fut responsable d’une bonne franchise appelée « Breath of Fire », l’un des premiers J-RPG où l’on pouvait pêcher et chasser. Plus riche et corrigeant les lourdeurs du premier, Breath of Fire 2 est un RPG frais et attachant à l’univers moins sombre que son collègue Final Fantasy VI.

Donkey Kong Country : Diddy’s Kong Quest

Dans notre précédent article, nous n’avons pu nous résoudre à remplacer Donkey Kong Country tant sa présence était à la fois méritée et emblématique de la console. Mais du point de vue de la qualité du jeu, il faut bien admettre que le second opus Diddy’s Kong Quest lui est supérieur à tout point de vue, qu’il s’agisse de la richesse des niveaux, des effets graphiques ou du gameplay. Un petit bijou du jeu de plateforme 2D des années 90.

Tactics Ogre : Let Us Cling Together

Final Fantasy Tactics sur PS One n’est pas sorti du néant : il est le fils spirituel (et graphique) de Tactics Ogre, et plus particulièrement le dernier opus sorti sur Snes, Let Us Cling Together. Ce qui est logique puisque le scénariste et une partie de l’équipe de Tactics étaient aux commandes de Tactics Ogre. Au menu, un RPG tactique heroic fantasy non seulement beau mais aussi non linéaire, chose rare dans les jeux consoles des années 90. Encore plus rare, le scénario : à la fois politique et sombre, il est l’un des rares jeux « matures » du catalogue Snes.

Mortal Kombat II

Voici un jeu qui aura fait couler autant d’encre que de sang virtuel : loué pour ses qualité graphiques, Mortal Kombat 2 fut aussi sous le feu des critiques pour le nombre de détails apportés à la modélisation des colonnes vertébrales arrachées par certains protagonistes lors de certaines « fatalités ». Dans la veine de Mortal Kombat 1 au look « photoréaliste », Mortal Kombat 2 était plus riche en personnages, plus nerveux… et a marqué toute une génération.

Killer Instinct

Père du combo, Killer Instinct fait la part belle à l’apprentissage des séquences à une époque où la plupart des joueurs jouent encore au feeling. Si les mises à mort sont moins violentes et moins sanguinolentes que celles de Mortal Kombat II, elles sont plus rythmées (à grand coup d’enchaînements de 40 coups ou plus) et la qualité des graphismes était sans égal sur les consoles 16 bits de l’époque.

The Lost Vikings

De la réflexion dans un monde de brutes : The Lost Vikings apportait un peu d’intelligence dans un monde du 16 bit encore dominé, RPG mis à part, par les « je saute, je tape » des Castlevania et consorts. Le concept du jeu est d’utiliser les aptitudes très différentes de chacun des 3 vikings que vous contrôlez à tour de rôle pour sortir des niveaux. Cette bonne adaptation d’un jeu PC est à essayer absolument, ce d’autant plus qu’il est le fruit d’un petit studio appelé « Silicon & Synapse » qui est devenu, depuis, le géant Blizzard (les vikings Olaf, Baleog et Erik sont des personnages jouables du moba de Blizzard, Heroes of the Storm).

Harvest Moon

Stardew Valley est un récent hit des jeux indépendants mais il n’est pas sorti de nulle part : le développeur de ce jeu PC assume entièrement que son bébé soit une suite non officielle de Harvest Moon, sorti en 1996 sur Snes. Le sujet des deux jeux est simple comme bonjour : il s’agit d’une simulation de ferme. Aussi simpliste qu’addictif.