Le mea culpa de Google n’a pas convaincu. Une coalition de 38 Etats américains entame une action contre le numéro un des moteurs de recherche. Elle exige des explications sur la manière dont les Google Cars ont pu collecter des informations personnelles transitant sur des réseaux Wi-Fi non sécurisés.
Dans un communiqué, le procureur général du Connecticut, Richard Blumenthal, chargé de l’affaire, estime que les explications de Google « soulèvent plus de questions qu’elles n’apportent de réponses ». Aussi exige-t-il du moteur qu’il lui révèle le nom des développeurs à l’origine du code permettant à ses voitures de collecter des informations. « Ce que nous attendons, c’est de savoir comment ce logiciel espion a été inclus dans le réseau des [Google Cars] et de connaître les lieux précis où la collecte non autorisée de données a été effectuée », poursuit-il.
Une action judiciaire possible
Pour obtenir des réponses, Richard Blumenthal n’exclut pas d’entamer une action judiciaire contre le moteur de recherche. « Google doit être complètement transparent sur la manière dont a pu se produire cette intrusion dans la vie privée et sur ses raisons ».
En France, c’est la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) qui s’est saisie de cet épineux dossier. L’organisme a récupéré les disques durs contenant les données collectées sur le territoire. Il devrait rendre ses conclusions en septembre prochain et décider des suites à donner à cette affaire.
D’ici là, Google a décidé de ne pas faire reprendre la route à ses véhicules en France. Délestées de tout moyen de collecte de données, elles ont pourtant repris du service en Irlande, Norvège, Afrique du Sud et Suède, des pays où le géant américain a obtenu le feu vert des commissions informatiques locales.
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