« Pour l’heure, compte tenu des incertitudes, je serais bien en peine de vous dire si elle fonctionne et comment elle fonctionne. » Face aux 75 députés présents dans l’hémicycle, le Premier ministre Edouard Philippe a estimé que le débat autour de l’application de traçage des contacts StopCovid était « prématuré ». « C’est pourquoi cela fera l’objet d’un débat et d’un vote spécifique » en temps voulu, a-t-il déclaré, mettant fin aux multiples tergiversations actuelles.
Une « utilité » reconnue mais « complémentaire »
Le Premier ministre a toutefois reconnu « l’utilité » d’une telle application pour sortir du confinement. Mais, il a aussi rappelé qu’elle « ne peut être que complémentaire » à un plan sanitaire global composé par exemple des 700 000 de tests par semaine annoncés dès le 11 mai.
Une veille sanitaire au téléphone
Si l’utilisation des outils numériques n’est donc pas écartée, elle reste très loin d’être entérinée. Pour suivre les personnes infectées, le gouvernement mise sur des « brigades » régionales qui seront chargées de « remonter les contact-cas » et retracer leurs déplacements pour appeler au téléphone les personnes à risque. Un travail de veille sanitaire manuel -très proche des enquêtes faites autour de toute maladie infectieuse hors crise.
StopCovid ne fait donc pas pour l’instant partie de l’architecture du plan de déconfinement présenté par Edouard Philippe et son gouvernement, qui fera l’objet d’un débat public pendant deux jours à l’issue desquels les députés pourront voter… mais à titre consultatif.
Source : Assemblée nationale [en direct]
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.