Passer au contenu

Silicon Valley, la série qu’il faut avoir vue avant de monter sa start-up !

La première saison de cette comédie satirique de HBO est visible en France sur OCS jusqu’au 1er juillet. Une plongée décapante et hilarante dans le berceau américain de la high-tech. Où Google en prend sacrément pour son grade.

Richard, développeur de génie, a mis au point un algorithme qui permet de compresser à l’extrême des fichiers. Mais il s’obstine à vouloir développer une appli musicale sans intérêt. Jusqu’au jour où son travail va susciter la convoitise des plus grands de la high-tech. Il va alors se lancer dans une aventure dont il ne maîtrise aucun des aboutissants : la création d’une start-up. Voilà le pitch de Silicon Valley, une série produite par HBO diffusée en ce moment sur OCS.

Voir le trailer :

Au début, on regarde la série Silicon Valley comme on lirait un roman à clef. On jubile de reconnaître l’investisseur Peter Thiel sous les traits du personnage fantasque de Peter Gregory. Et on s’esclaffe devant les séances de méditation et les communications par hologramme de Gavin Belson, qui ressemble beaucoup à Marc Benioff, le PDG de Salesforce. Mais le plus croustillant reste sans aucun doute la satire pertinente et hilarante de Google –alias « Hooli » dans la série. Une société sans scrupule qui ne cesse de répéter qu’elle veut « faire du monde un lieu meilleur ».

Habitudes vestimentaires, détails techniques, rien n’est laissé au hasard et tout est bien documenté. Pas de programmeurs de pacotille dans Silicon Valley. Les scénaristes connaissent aussi bien l’écosystème que les technos dont ils parlent. Et ce feuilleton est même instructif pour tous ceux qui voudraient lancer leur start-up. Il rappelle en effet judicieusement qu’il est primordial de pouvoir s’appuyer sur des partenaires aux compétences complémentaires au moment de former son équipe.

On rit aussi des maladresses des héros, six développeurs pauvres et sans relations qui tentent désespérément de faire leur place au soleil de la Silicon Valley. Alors, bien sûr, on retrouve une flopée de clichés sur les geeks, forcément asociaux et timides avec les filles. Mais on les dépasse vite pour toucher à l’essentiel : la description de ce passionnant microcosme qu’est devenu la Silicon Valley. Un lieu hybride entre la Mecque et Hollywood. Où l’on se prosterne devant des CEO mégalomanes et écoute religieusement les conférences TED. Où des foules de jeunes affluent, des rêves pleins la tête, en lisant Techcrunch. Car aujourd’hui, on ne veut plus de devenir star de cinéma… mais PDG de Facebook. Et du vendeur de supermarché au médecin généraliste, le héros ne cesse d’être confronté à des personnages rêvant de faire fortune avec une nouvelle appli.

Derrière les éclats de rire se pose aussi la question de savoir quel monde nous préparent ces développeurs de génie et ces groupes colossaux de Californie, coupés de la vraie vie. Une séquence est à cet égard éloquente : celle où Jared Dunn se retrouve séquestré par une Google Car et emmené de force sur l’île artificielle de Peter Gregory. Lorsqu’il parvient enfin à sortir de la voiture, il cherche un humain qui pourrait l’aider mais ne rencontre que des robots. A méditer.

A lire aussi :

Une série comique sur la Silicon Valley signée HBO 03/04/2014

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Amélie Charnay