Les éditeurs de contenu ont-ils du souci à se faire pour la fréquentation de leurs forums ? Google vient de lancer un nouvel outil grâce auquel les internautes peuvent laisser des commentaires sur les sites Internet qu’ils consultent.
Pour bénéficier de Sidewiki, il est nécessaire de télécharger la dernière version de la Google Toolbar disponible pour Firefox et Internet Explorer.
Activer son compte Gmail
Un fois installée, la barre d’outils demande l’activation des fonctions avancées. Une étape obligatoire pour accéder à Sidewiki. Ceci fait, il suffit de cliquer sur l’icône représentant une bulle et un crayon et de sélectionner « rédiger une entrée » pour poster un commentaire.
Une fenêtre s’ouvre alors à gauche de l’écran principal du navigateur. L’internaute n’a plus qu’à laisser un commentaire. « Tous les messages seront rendus publics », prévient Google.
Mais pour laisser son empreinte sur le Web, l’utilisateur doit avoir, au préalable, activé son compte Gmail. Et par défaut, nom et prénom renseignés lors de l’inscription au service de messagerie apparaissent à l’écran. Toutefois, il est possible de modifier ces paramètres, s’il l’on souhaite garder l’anonymat.
Les avis des uns et des autres ne sont lisibles qu’à condition d’avoir installé la barre d’outils de Google. Et le moteur de recherche promet que les messages les plus intéressants arriveront en tête.
« Au lieu de poster les entrées les plus récentes en premier, nous utilisons un algorithme qui met en avant les commentaires les plus pertinents et les plus utiles. Il tient compte du feedback des autres utilisateurs et des entrées précédentes écrites par le même auteur ainsi que de bien d’autres paramètres », commentent Sundar Pichai, vice-président produit, et Michal Cierniak, ingénieur en chef de Sidewiki, sur le blog officiel de Google.
Un contrôle des messages par les internautes
Ce nouvel outil pourrait valoir des tracasseries judiciaires à Google. Il est fort probable que les sites Internet ne voient pas d’un bon œil, les propos injurieux ou dénigrants qui pourraient être tenus et juxtaposés à leur contenu.
Qui plus est, Google semble n’avoir rien prévu pour modérer les propos des internautes. Au vu des millions d’utilisateurs potentiels, on voit mal comment il pourrait en effet assurer une modération efficace sur toute la Toile.
Tout juste se contente-t-il de rappeler dans un règlement relatif au contenu ces consignes : « N’hésitez pas à vous exprimer, mais en vous abstenant de tout propos haineux ou menaçants, respectez la législation applicable, respectez la législation relative au droit d’auteur, ne publiez pas sur ce service de contenu à caractère sexuel ni de lien vers ce type de contenu, ne vous faites pas passer pour quelqu’un d’autre… »
Pourtant au sein de Google on estime avoir fait le nécessaire : « Les internautes pourront signaler du contenu inapproprié […] En plus de cela, des filtres ont été mis en place pour détecter les spams », explique le moteur de recherche.
Il y a fort à parier qu’en cas de poursuite judiciaire Google fasse valoir sa position d’hébergeur, qui l’affranchit de certaines responsabilités sur le contenu posté par ses utilisateurs, à l’inverse des éditeurs. Ce positionnement lui a malgré tout coûté plusieurs condamnations auprès de la justice française notamment pour ses sites de partage de vidéos.
Enfin, les éditeurs pourraient trouver d’autres raisons de se plaindre de Sidewiki. A l’inverse des posts dans leurs forums, les messages présents dans le service de Google ne doperont pas leur audience. Alors que la fréquentation reste la clé pour monétiser un site auprès des annonceurs.
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