Le rapport de « Boussole numérique » que la Commission européenne devrait présenter la semaine prochaine veut opérer un tournant technologique et industriel pour l’Union européenne (UE) dans le domaine des semi-conducteurs.
Le plan décennal dévoile des ambitions dans les domaines de l’informatique quantique, de la couverture 5G ou des centres de données. Mais aussi des semi-conducteurs.
Dans le contexte actuel de pénurie causée par la pandémie et les tensions sino-américaines, l’Union européenne a appris dans la peine sa dépendance aux Etats-Unis et à l’Asie. Du côté asiatique, c’est évidemment la mainmise de TSMC et Samsung sur les volumes et la finesse des procédés que la crise a mis en exergue – et les constructeurs automobiles en font les frais.
De l’autre côté, les différents blacklistages et privations de sociétés chinoises par le gouvernement Trump – affaire Huawei, interdiction d’export de technologies de gravure pour le fondeur SMIC, etc. – ont fait comprendre le danger de la maîtrise quasi unilatérale des Etats-Unis sur le segment des semi-conducteurs.
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Alors qu’elle ne pèse plus que 9% du volume des semi-conducteurs dans le monde et qu’elle ne dispose d’aucune usine de pointe, l’Union européenne a pris la mesure de son retard et de sa vulnérabilité. Des faiblesses par ailleurs assez paradoxales puisque c’est du Vieux continent que proviennent les machines de gravures EUV de pointe qu’utilisent TSMC et Samsung – ASML est une entreprise néerlandaise, qui utilise des éléments optiques de l’allemand Carl Zeiss.
Source : Bloomberg
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