Passer au contenu

S.T.A.L.K.E.R. : Shadow of Chernobyl

GSC Game Word livre un jeu d’aventure et d’action intriguant, mais dont on ne sait s’il faut le ranger dans la catégorie des jeux militants ou dans celle des titres opportunistes.

Le 12 avril 2006, vingt ans jour pour jour après la catastrophe de Tchernobyl, une seconde explosion nucléaire a eu lieu au c?”ur de ‘ la Zone ‘, cet espace de 30 km2 qui entoure le tristement
célèbre sarcophage. Dès 2008, des rumeurs font état d’événements étranges dans la Zone, d’animaux mutants agressifs… Aucune des expéditions envoyées par le Gouvernement pour vérifier la situation n’est revenue. Très vite, un groupe de
mercenaires, appelés Les Stalkers, investit la Zone sans que personne ne puisse l’arrêter ; ils cherchent quelque chose, mais quoi ?Partant de ce scénario catastrophe, le studio ukrainien GSC Game Word, plus connu jusqu’ici pour ses jeux de stratégie (Cossacks, American Conquest…), livre un jeu d’aventure et d’action forcément
intriguant, mais dont on ne sait s’il faut le ranger dans la catégorie des jeux militants ou celle des jeux opportunistes. Le soin apporté à la reproduction en 3D de la Zone, fidèle dans les moindres détails ; l’ambiance pesante qui en
découle ; le fait même que les auteurs ?” ukrainiens, rappelons-le ?” ont été directement touchés par la catastrophe de 1986… Tout cela ferait penser à une certaine forme d’hommage. Mais plus on avance dans le jeu,
plus on se dit que la Zone n’est finalement qu’un décor, et Tchernobyl, un prétexte. En fait, prenez le scénario et remplacez ‘ 2006 ‘ par ‘ 2106 ‘ et ‘ Tchernobyl ‘ par
‘ Mars ‘ ou ‘ Saturne ‘, vous verrez, ça marche aussi !Bref, pour apprécier S.T.A.L.K.E.R., il faut réussir à faire abstraction de son background. On découvre alors un jeu à la réalisation presque sans faille, avec un graphisme et des effets
spéciaux remarquables, une excellente gestion du cycle jour/nuit et des conditions météo, et des ennemis au comportement très crédible pour la plupart (il y a bien parfois quelques faiblesses dans l’intelligence artificielle, mais rien de
rédhibitoire).On se laisse aussi prendre par l’aventure, dont on a envie de connaître la conclusion (et même les conclusions, puis que sept fins différentes sont possibles), et on est vite séduit par la sensation de liberté qui émane du jeu, ainsi
que par son côté jeu de rôle volontairement très prononcé, avec ces personnages non joueurs, dont beaucoup de marchands, qui distribuent des quêtes annexes et ces objets qui améliorent les caractéristiques du héros (force, endurance, etc.)

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Stephan Schreiber