Paulus Lë Van Son est Vietnamien. Il a été condamné à plus d’un an de prison pour avoir critiqué le régime de son pays sur son blog. Son texte a disparu du Web vietnamien. Mais il est en ligne sur We fight censorship, un nouveau site lancé par Reporters sans frontières.
Journalistes ou netcitoyens, tout le monde peut y contribuer. Un comité éditorial vérifie les contenus et les met en ligne en les contextualisant dans la langue d’origine de l’auteur mais aussi en français et en anglais. Et pour éviter toute cyberattaque, RSF mise sur la duplication du site par les internautes.
Mais il faut aussi protéger l’anonymat des auteurs. RSF recommande d’utiliser un système de type VPN (Virtuel Private Network) ou Tor pour crypter ses communications. Ce n’est pas tout. Pour accéder aux contenus, le comité éditorial dispose d’une clef sur un CD qui n’est accessible, à partir d’un mot de passe, qu’au siège de RSF.
L’idée, c’est d’arriver au fameux effet « Streisand ». En attaquant en justice un site qui avait publié une photo de sa maison, la chanteuse Barbara Streisand avait augmenté l’audience de ce cliché. L’espoir de RSF c’est d’amplifier l’écho de ces contenus. Jusqu’à dissuader les Etats de les censurer.
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