Il y a du beau monde ce jour de janvier 1999 sur les pentes enneigées de Chamonix. C’est là que Jonas Granström, ancien fondateur et président de Jobline et Krister Hanner, fondateur de Boxman, décident de quitter leur société respective pour en créer une autre, spécialisée dans le recrutement on et off line d’un genre nouveau.
Baptisée Wideyes et lancée dès septembre 1999 en Suède, cette société a ouvert ses bureaux en France et en Grande-Bretagne à la fin de l’année dernière et prévoit de s’implanter dans une quinzaine d’autres pays européens, avant la fin de l’année. L’Amérique du Nord et l’Asie devraient suivre.
L’originalité de Wideyes réside, d’une part, dans ses services de test des candidats dont les résultats nourrissent une base de données consultable selon une multitude de critères et, d’autre part, dans son modèle économique. Ce dernier repose presque autant sur son activité off line (conseil en recrutement, tests des références, etc.) que sur ses services en ligne (tests psychométriques, contact des candidats…), le dépôt d’annonces et de CV et la publicité. La consultation de la base de données de candidats est gratuite mais les présentations d’entreprise et la mise en relation avec les candidats seront payantes à partir du 1er mars 2000 sur le site français (www.wideyes.fr).
Un job board de plus ?
Le premier exercice de Wideyes, bouclé en septembre 2000, devrait générer 11 millions d’euros de CA dont 60 % pour ses activités off line et 40 % pour celles on line.
‘ En 2001, nos clients auront appris à se servir de nos outils et les proportions devraient s’inverser. Sur 80 millions d’euros, 70 % devraient être générés par nos activités on line et 30 % par celles off line ‘, prévoit Jonas Granström.
Aujourd’hui accessible en douze langues, le site sera traduit en dix-huit langues d’ici à quelques semaines, permettant de cibler une quarantaine de pays en prévision de futures implantations et localisations.
‘ D’ici à la fin de 2000, nous devrions avoir collecté 400 000 CV et compter 5 000 clients ‘, projette Jonas Granström, alors que sa filiale suédoise totalise déjà 2 500 clients et aurait atteint ‘ 42 % de part du marché suédois des annonces en ligne ‘.
Chacune des filiales ‘ devrait atteindre leur point mort de douze à dix-huit mois après leur lancement ‘, prévoit Jonas Granström. En France, le site a déjà passé un premier accord de partenariat avec Nomade (www.nomade.fr)/Liberty Surf (www.libertysurf.fr). Après deux premiers tours de table auprès d’Emerging Technologies, Arkwright Capital et Xcelera.com, Wideyes attend un prochain apport de capital de préintroduction de 40 millions d’euros, puis une introduction en Bourse (à Londres et sur d’autres places financières) dans huit à douze mois.
D’ici là, près de 30 millions d’euros auront été investis en communication dans toute lEurope.
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