Comme beaucoup, j’ai été bluffé par le dernier PowerBook à écran extralarge présenté à
Macworld. Aucun doute, Apple est bien le plus créatif et le plus cachottier des fabricants d’ordinateurs. Une fois de plus,
la rumeur s’est fourvoyée : non, le grand Steve Jobs n’a pas trouvé de solution à la faim dans le monde, ni lancé de vidéo iPod ou de tablette.Il a surpris tout le monde avec ‘ le ‘ portable de la démesure et ses
spécifications à vous couper le souffle.Jugez plutôt : graveur de DVD, réseau sans fil 54 Mbit/s, Gigabit Ethernet (1000 Mbit/s), Firewire 2 (800 Mbit/s), Geforce 4, 64 Mo de mémoire vidéo, Bluetooth et surtout un impressionnant écran
panoramique de 17 pouces. Mieux, l’ensemble ne pèse que 3 kg et est intégré dans un boîtier de 2,6 cm au design d’enfer. Il ne lui manque plus qu’une caméra et une fonction téléphone pour être inscrit au générique
du prochain James Bond.Mais le plus bluffant, c’est peut-être son prix. 4 200 euros, c’est cher, mais beaucoup moins que les bêtes de course largement moins dotées d’IBM, HP ou Sony.Vous devez penser que j’ai craqué. Que je suis prêt à faire le kéké dans les campagnes
switch d’Apple (passez au Mac). Eh bien non ! Après les ‘ wouahou ‘, il y a un deuxième effet Kiss Cool, celui du ‘ mouais
bof ‘. Car le nouveau PowerBook a tout du concept-car épate-galerie : une machine d’exception, bourrée de technologie de pointe, mais peu pratique dans la vie de tous les jours.
Prenez l’écran : il en jette, mais il rend l’engin tellement énorme qu’il sera difficilement transportable. J’imagine d’ici les acrobaties pour l’utiliser dans le train ou l’avion.
Si encore Apple avait opté pour un écran détachable ou
réversible, comme les Tablet PC, cela aurait été plus pratique, à la maison comme en
déplacement. En plus, malgré sa taille impressionnante, la définition de l’écran plafonne à 1440 x 900, alors que mon Dell 15 pouces affiche en 1400 x 1050 et que le 16 pouces de HP atteint 1600 x 1200.Enfin, pourquoi avoir conservé ce miniclavier, alors qu’il y a suffisamment de place pour en installer un complet, avec pavé numérique ? Là encore, cela aurait été bien plus utile que le
gadgeto-rétro-éclairage du clavier. La liste pourrait continuer avec le port USB resté bloqué en version 1.1 et le processeur qui plafonne à 1 GHz, décevant à ce niveau de
prestation. C’est comme si la dernière Ferrari avait un moteur de GTI et des pneus de Mégane !Moralité : susciter des ‘ Wouahou ‘ et fasciner la foule, c’est bien. Encore faut-il proposer une machine à la fois pratique et efficace. Mais, me direz-vous, qui utilise sa
Ferrari pour faire les courses ?Bonne année à tous !* Grand reporter à 01 InformatiqueProchaine chronique vendredi 24 janvier
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