Après avoir annoncé sa volonté de produire des processeurs pour PC lors du Computex de l’an dernier, Qualcomm profite de l’arrivée sur le marché des premiers « Connected PC » basés sur son Snapdragon 835 pour annoncer… son successeur !
Nommée Snapdragon 850, cette puce tout-en-un (ou SoC, system-on-a-chip) est une petite évolution de la puce Snapdragon 845 dédiée aux smartphones. Contrairement au précédent Snapdragon 835 pour PC qui était similaire à celui des téléphones mobiles, le 850 profite d’une fréquence maximale de fonctionnement plus élevée que la puce originelle et d’améliorations matérielles comme logicielles qui lui permettent de mieux « assurer » avec Windows 10. Par rapport à la génération précédente, le Snapdragon 850 est un processeur ARM 64 bit et devrait donc pouvoir parfaitement émuler les applications x64 – ce qui n’était pas le cas du 835.
La proposition de Qualcomm est de profiter de la faible consommation énergétique de l’architecture ARM pour proposer des ordinateurs sous Windows 10 – Microsoft a pris la peine de lancer une version de Windows 10 (et des outils de compilation logiciels adaptés) dédiés aux processeurs ARM de Qualcomm – qui offrent une autonomie record et une connectivité permanente à l’image des téléphones. Qualcomm revendique pour ses premiers Connected PC plus de 20h d’autonomie en lecture vidéo et une connexion réseau 4G active même en mode veille.
Gain de puissance nécessaire
La première promesse du Snapdragon 850 est qu’il offrirait un gain de performances de l’ordre de 30% par rapport au 835. Un bonus bien nécessaire : selon les premiers tests anglo-saxons, les premières machines de HP (Envy X2) et Asus (Nova GO) seraient bien plus lentes… que celles équipées des puces d’entrée de gamme d’Intel. Tellement lentes, qu’elles serait frustrantes. Bien sûr des améliorations de Windows sont en route, mais le rapport performances/watt ne serait pas encore à la hauteur. Espérons que 30% de performances supplémentaires suffiront à porter la plateforme 850 à un niveau de performances suffisante.
En sus de la puissance, le 850 serait 20% plus endurant – Qualcomm promet 25h d’autonomie – et sa puce réseau 20% plus rapide. Et le réseau, c’est un des arguments de poids de la plateforme de Qualcomm : son modem 4G gèrerait des débits jusqu’à 1,2 Gbit/s.
Premiers modèles de 835 et premiers prototypes de 850
C’est dans une suite d’un grand hôtel de Taipei à Taïwan que Qualcomm nous a présenté les premiers modèles commerciaux de PC sous Snapdragon 835 et les premières plateformes de développement du Snapdragon 850 – des espèces de grandes tablettes aux finitions plastiques.
Côté 835, on retient des démonstrations que sur le réseau 4G local, le modem de Qualcomm va logiquement plus vite que le modem 4G d’Intel – encore heureux, depuis le temps que Qualcomm fait des puces modem ! – et que le dégagement thermique est largement à l’avantage de la puce ARM du constructeur (mais face à des Core i5/i7, c’est un peu trop facile Mr Qualcomm !).
Pour mettre en avant son 850, Qualcomm a choisi des tests de jeux 3D en 32 bit émulé, en 64 bit émulé et en 64 bit natif. Le résultat nous a paru bon… mais les comparaisons avec Intel/AMD sont difficiles puisque l’entreprise a choisi des titres inconnus (un jeu en ligne, un jeu de voiture indépendant, un clone chinois de PUBG). La prochaine fois, un petit Call of Duty, un Fifa-je-ne-sais-plus-combien ou un Overwatch sera le bienvenu !
L’autre démonstration intéressante concernait la connectivité : en partenariat avec Gemalto, le Snapdragon intègre une iSim, une carte SIM « virtuelle » intégrée dans un compartiment logiciel sécurisé du SoC. Un système qui permet de souscrire à une offre de connectivité 4G où que l’on soit dans le monde sans avoir à ajouter une SIM physique.
La rédaction de 01net.com vient juste de recevoir un premier modèle de Connected PC sous Snapdragon 835 (le HP Envy X2) et le test devrait arriver dans les prochaines semaines. Les premiers PC sous plateforme Snapdragon 850 sont prévus, eux, pour « les fêtes de fin d’année 2018 ».
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