Des pubs sur l'écran de la machine à laver ? Samsung dit non… pour l’instant

Un écran permet d’afficher toute sorte de choses, mais aussi et surtout de la publicité. Pour de nombreux constructeurs, la réclame est même indispensable pour gagner un peu d’argent. Une entreprise comme Roku vend ses appareils avec une marge très faible, parfois à perte, mais elle se refait la cerise sur l’affichage de pub — parfois à tort et à travers : récemment, le groupe a testé une publicité vidéo dès l’allumage de ses sticks TV, sans possibilité de la zapper.

Des écrans partout, et pourquoi pas avec de la pub dedans ?

Samsung n’en est pas encore rendu là, même si la publicité est présente dans ses télés connectées. Et pourquoi pas ailleurs ? Dans le cadre de sa stratégie « Screens Everywhere », le constructeur multiplie les écrans « AI Home screens » dans ses appareils électroménagers. On en retrouve sur les nouveaux réfrigérateurs, machines à laver et autres fours de la marque.

Ces tablettes Android, qui carburent évidemment à l’IA, permettent de contrôler le système domotique de la maison, de répondre à des coups de fil et à des appels vidéo, elles peuvent aussi donner des suggestions pour les repas ou pour le meilleur programme de lavage. Et pourquoi ne pas simplement utiliser un smartphone ?

Dans une interview avec The Verge, Jeong Seung Moon le patron de la R&D pour l’électroménager de Samsung, justifie la présence de ces écrans par le fait qu’ils « réduisent les inefficacités dans les tâches domestiques », et qu’ils permettent « une utilisation plus intuitive des fonctionnalités des appareils et une amélioration de l’accessibilité ». Des arguments qui feront mouche (ou peut-être pas) auprès des consommateurs qui peuvent être rassurés : le dirigeant promet un suivi logiciel de longue durée, avec l’ajout de nouvelles fonctions « pour de nombreuses années ».

Puisqu’il s’agit d’écrans, la question de l’affichage de pubs se pose assez naturellement. Samsung pourrait être tenté d’en profiter pour glaner quelques revenus supplémentaires. Jeong Seung Moon explique que ce n’est pas en projet. Mais si jamais la question devait se poser un jour ? « Toute politique future sera d’abord guidée par ce qui répond le mieux aux besoins de nos clients », précise-t-il.