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Publicité Internet : le CSA confirme sa décision

A partir de lundi 6 mars, le Conseil supérieur de l’audiovisuel va rencontrer tous les acteurs concernés par sa récente décision d’autoriser les distributeurs, les groupes de presse, les éditeurs et l’industrie cinématographique à faire de la publicité pour leurs sites Web à la télévision. Les modalités pratiques vont être définies et les campagnes pourront commencer d’ici à la fin du mois.

Malgré les nombreuses protestations émises ces derniers jours, l’instance publique ne revient pas sur sa décision. Pour le CSA, tout est une question de nuance et de cadrage. Les concertations permettront de définir de véritables fiches pratiques, indiquant ce que la publicité pour un site Web peut dire ou ne pas dire. C’est pour cette raison que, bien qu’elles pourraient déjà le faire, les télévisions n’ont pas commencé à diffuser des campagnes avant d’être certaines du cadre législatif.Permettre aux différentes professions de se faire entendreDans un document consacré à ce sujet, le Conseil rappelle que “la pub à la télé française n’a été autorisée qu’à partir de 1968 sur la première chaîne. Et elle a, dès le début, suscité de multiples controverses. La régulation de la publicité répond à deux préoccupations : d’une part, définir une déontologie tendant au respect des téléspectateurs et des auditeurs ; d’autre part, maintenir un équilibre entre les différents secteurs économiques financés par la publicité.”Selon le CSA, sa décision ne remet pas en cause cet équilibre. Les discussions à venir au cours des prochaines semaines, même si elles ne portent pas directement sur ce sujet, permettront au moins aux différentes professions de se faire entendre.Historique : L’autorisation de campagne télévisée pour les sites Web concerne des secteurs jusqu’alors exclus pour “des raisons d’ordre économique relatives à l’équilibre des ressources entre les médias “, selon l’article 8 du décret du 27 mars 1992. Il s’agit de :L’édition littéraire : aujourd’hui, c’est principalement pour ne pas que les best-sellers étendent davantage encore leur domination.Le cinéma : pour la protection du cinéma français.La presse : afin de préserver le pluralisme des courants d’expression. Par ailleurs, autoriser la publicité des journaux d’opinion politique pourrait détourner l’interdiction formelle de publicité pour les partis politiques.La distribution : à l’origine, dans les années 70, pour défendre le commerce de proximité. Aujourd’hui, il sagit principalement de protéger les ressources de la presse quotidienne régionale.

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La rédaction