Plumtree étend les fonctions de collaboration de son portail

Comment à résister à IBM, SAP ou Sun quand on est le dernier spécialiste notoire sur le marché tant convoité du portail d’entreprise ? La nouvelle stratégie de Plumtree met l’accent sur l’intégration et le travail collaboratif. L’éditeur américain a procédé, pour cela, à trois achats technologiques : Ripfire, Hablador et Oak Grove Systems. Ces derniers donnent naissance à autant de nouveaux produits. Après avoir sorti, en mai dernier, son moteur de recherche, l’éditeur lance sa propre solution de gestion de contenu et la nouvelle version de sa plate-forme de collaboration. Elle introduit, entre autres nouveautés, la synchronisation avec Microsoft Outlook. Un outil de workflow est également annoncé pour 2003.

Talon d’Achille, l’assise financière de l’éditeur

Ces briques se retrouveront dans la version 5.0 de Plumtree Corporate Portal, qui sera commercialisée en mars prochain. Plumtree confirme l’adoption des services web et la reconnaissance des plates-formes J2EE et.Net. En revanche, du côté de l’interface utilisateur, le format ASP ne sera plus reconnu. Plumtree 5.0 introduit également la notion de “sous-portails” à administrer par des communautés d’utilisateurs ?” marketing, production, etc. Conjointement à ces annonces de produits, l’éditeur a noué des alliances avec Oblix (pour la mise en place de signatures uniques), Documentum (pour l’intégration au monde documentaire), et Cap Gemini Ernst & Young (pour les services).Le talon d’Achille de Plumtree reste son assise financière. L’éditeur maintient sa profitabilité avec 0,56 million de dollars de résultat net sur le troisième trimestre, pour 17,7 millions de dollars de chiffre d’affaires. Il n’en reste pas moins un poids plume. Son introduction en Bourse n’a d’ailleurs pas empêché une tentative de rachat ?” avortée ?” par un fonds d’investissement. Mais Plumtree a aussi des atouts à faire valoir : son statut de premier de la classe décerné par les principaux cabinets d’études, et de solides références chez les grands comptes. En France depuis vingt-deux mois, l’éditeur a séduit Saint-Gobain, Airbus ou Aventis.