Une fois encore, Wired a eu droit à une plongée en avant-première dans le petit monde de la prochaine console de salon de Sony. C’est Jim Ryan, le PDG de Sony Interactive Entertainment, et Mark Cerny, le responsable du développement de la PS5, qui ont répondu à leurs questions, à commencer par la première qui vient en tête : comment va-t-elle se nommer ? La réponse est simple et logique, appelez-la officiellement PlayStation 5.
Maintenant que son nom est officiel, à défaut d’être surprenant, vous pouvez l’inscrire sur votre liste au père Noël pour la fin d’année 2020. C’est à cette date qu’elle sera lancée.
Du vrai ray tracing
Mais en attendant, Mark Cerny a tenu à répondre à l’avalanche d’informations que Microsoft a lâché sur son Scarlett, son projet concurrent, lors de l’E3 en juin dernier.
Premier point abordé, essentiel dans le monde du jeu vidéo, les performances graphiques. Le grand architecte de la PS5 confirme que la future console de Sony sera capable d’afficher des effets en ray tracing et précise que leur calcul se fera grâce (en partie tout au moins, NDLR) à une accélération matérielle. Il n’évince pas la possibilité d’une solution hybride, mais la voie purement logicielle est écartée. C’est donc bel et bien la future puce AMD (basée sur Ryzen pour le processeur et Navi (RDNA) pour le GPU) qui sera à la manœuvre.
Un SSD plus rapide et plus d’efficacité
En avril dernier, Sony avait déjà fait un point sur les performances incroyables du SSD qui allait remplacer le disque dur dans la PS5. Un vrai gain de vitesse en lecture et écriture qui devrait permettre de réduire de manière importante les temps de chargement, notamment.
Mais l’arrivée du SSD va surtout permettre d’éviter la duplication de données sur le disque dur. En effet, afin d’éviter une trop grande perte de temps en recherche d’un élément sur l’espace de stockage, les développeurs ont en effet pris pour habitude de les copier plusieurs fois. Ces données, qui figurent des objets aussi courants qu’un passant anonyme ou un lampadaire dans un jeu, se retrouvent donc à occuper plusieurs segments du disque pour être trouvées facilement et donc rapidement.
Mark Cerny estime ainsi que dans un jeu comme Marvel’s Spider-Man, certains ensembles de données sont dupliqués jusqu’à 400 fois !
Non seulement le SSD sera plus rapide, mais il permettra d’économiser de l’espace de stockage. Cela signifie évidemment que les développeurs pourront en profiter pour créer des univers plus vastes ou plus détaillés, ou plus simplement qu’ils pourront réduire la taille des jeux.
100 Go par disque…
Néanmoins, le concepteur en chef de la PlayStation 5 indique que la PS5 utilisera des disques optiques de 100 Go, qui seront lus par un lecteur également capable de lire les Blu-ray 4K. Au regard de l’écart de performance entre un lecteur optique (même rapide) et un SSD, l’installation des jeux sur le stockage interne de la console sera obligatoire.
Mais, bonne nouvelle pour les gros consommateurs de jeux, qui finissent toujours pas manquer d’espace, Sony va leur proposer de gérer bien plus finement les installations (et désinstallation). Ainsi, il devrait être possible de n’installer que la campagne multijoueur d’un jeu et de laisser de côté son mode solo, ou alors de tout installer et d’effacer la partie solo uniquement ensuite.
Une nouvelle interface pour tout savoir des jeux
En fonction des installations, l’interface de la PlayStation évoluera et affichera différentes informations. Pour un jeu multi-joueurs, explique Mark Cerny à Wired, les serveurs du titre en question fourniront les données en temps réel sur le type de parties accessibles, notamment. Tandis que l’interface de la campagne d’un titre solo montrera quelles missions sont accessibles et quels succès peuvent être débloqués.
L’objectif semble être de faciliter la vie des joueurs et de leur permettre de profiter au maximum de ce que le jeu à offrir.
Une nouvelle DualShock de choc…
Une nouvelle PlayStation ne serait rien sans une nouvelle manette. Elle devrait s’appeler DualShock 5, si Sony suit la même logique que pour sa console. Ce nouveau contrôleur introduit de nouvelles fonctions, comme des « gâchettes adaptatives » qui peuvent offrir différents niveaux de résistance, afin de rendre plus réalistes ses différents usages. Ainsi, si vous tirez à l’arc dans un jeu, plus vous banderez la corde, plus il sera dur de presser la gâchette.
Pour ceux qui préfèrent des armes un peu plus bruyantes et efficaces, vous pourrez avoir une sensation complètement différente selon que vous tirerez avec un bon vieux six coups ou une mitrailleuse lourde.
La prochaine DualShock devrait également bénéficier d’un nouveau mode haptique bien plus précis que le système de vibrations classiques. Il reposera sur deux actuateurs intégrés dans les poignées gauche et droite de la manette. Les vibrations varieront énormément en fonction des types de revêtement d’un terrain, par exemple, lentes et lourdes dans le sable, rapides et intenses sur de la glace, etc.
Sony aurait également intégré un haut-parleur grandement amélioré dans sa future manette. Cela devrait permettre des expériences de jeu intéressantes.
Source : Wired
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