Défendre ses idées en empêchant les journalistes d’informer. C’est l’une des missions que s’est donnée le hacker Grégory Chelli, alias Ulcan. Ce pirate informatique qui se présente comme un militant sioniste a revendiqué l’attaque de Mediapart du jeudi 21 août. Cette offensive, qui a duré plusieurs heures, était destinée à bloquer ou à ralentir l’accès au site.
La réaction de Mediapart ne s’est pas fait attendre. Le site vient de déposer plainte contre X. « Cette atteinte à la liberté d’information a été revendiquée en direct sur le site ViolVocal, ainsi que par des appels téléphoniques (à Mediapart, BFMTV et iTélé), par quelques hackers regroupés autour de Grégory Chelli », précise Mediapart.
Jeudi soir, i-télé a également été la cible d’une attaque informatique qui a bloqué son site quelques minutes. La chaîne d’informations affirme avoir reçu peu avant l’appel d’un individu demandant une rançon — sans préciser de montant — « pour ne pas faire tomber le site ». Face au refus de la chaîne, l’homme, qui n’a pas décliné son identité, avait menacé « de faire la même chose qu’à Mediapart », a précisé la chaîne qui n’a pas encore décidé des suites judiciaires à donner.
Ces attaques ne sont pas une première pour Ulcan. Début août, le hacker, ex-membre de la Ligue de défense juive (LDJ), en a revendiqué plusieurs, notamment contre le site de Rue89. Cette action a conduit les dirigeants à lancer une information judiciaire.
La semaine dernière, Libération a également déposé plainte contre X après une attaque de son site qui, cette fois, n’a pas été revendiquée. Mais, sur son compte Twitter — supprimé depuis –, Grégory Chelli avait fait référence à l’attaque alors en cours contre Libération, sans affirmer en être l’auteur. Selon Mediapart, plus d’une demi-douzaine de procédures visent déjà Ulcan et son groupe.
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