Google vient de franchir un nouveau cap dans la lutte contre le piratage d’œuvres protégées. Depuis la mise en place de son rapport de transparence en 2011, le moteur de recherche a dû se pencher sur des demandes de suppression d’URL pour plus d’un million de sites web, comme l’a relevé TorrentFreak. Ces demandes ont visé au total plus de 2,3 milliards d’URL à supprimer des résultats de recherche, dont la très grande majorité (90,8 %) a finalement été éjectée des bases de données du géant américain.
Les sites les plus visés sont 4shared.com (48 millions d’URL supprimées), mp3toys.xyz (48 millions), rapidgator.net (22 millions) et uploaded.net (17 millions). Le site français zone-telechargement.com, pour sa part, a vu 65 millions d’URL disparaître du moteur de recherche.
Mais il n’y a pas que des sites de partage ou de piratage. La base de données référence également des sites médias (New York Times, Le Monde, 01net…), tout comme des sites institutionnels (The White House, defense.gouv.fr) ou des guides en ligne (iMDB, Allocine). Dans ces derniers cas, il s’agit souvent d’erreurs. Pour Allocine, par exemple, sur les 69 URL à supprimer, seules 4 l’ont réellement été. Pour iMDB, c’est encore pire. Le site a fait l’objet de plus d’un millier de demandes d’URL à supprimer. Toutes ont été rejetées par Google.
Tous ces chiffres montrent l’ampleur du piratage et les efforts consacrés par les ayant droits pour limiter ce phénomène. Est-ce que c’est efficace au final? On peut en douter. Même si un lien a été supprimé sur Google, il reste disponible sur la Toile au travers d’autres moteurs de recherches.
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