Cette année, ce sont environ quatre cents millions de téléphones mobiles qui seront fabriqués dans le monde. Philips a décidé de renforcer sa présence sur ce marché colossal et des plus prometteurs. Le géant hollandais, qui s’est déjà imposé comme le numéro un sur les circuits de réception et d’amplification des mobiles, se prépare activement à l’arrivée de la nouvelle norme UMTS (Universal mobile telecommunications system). Cette stratégie l’avait conduit, il y a déjà plus de un an, à racheter l’américain VLSI Technology, spécialisé dans les semi-conducteurs. Il apportera tout son savoir-faire pour le développement des nouveaux jeux de circuits intégrés, notamment pour les protocoles IPT et Bluetooth.
Caen, site de référence pour l’UMTS
Cette nouvelle norme permet de faire communiquer un téléphone portable avec un environnement informatique à bas débits (PC ou imprimantes, par exemple). Le site de Caen de Philips Semi-conducteurs, qui fabrique environ un million de puces par jour, a été retenu pour devenir la plate-forme de référence mondiale pour le développement des circuits UMTS. L’usine sera également un des fers de lance de la production de composants destinés aux réseaux de fibre optique. Cette activité vient se substituer à celle de la production de circuits pour les disques durs, jugée moins rentable du fait de la chute des prix, et que Philips a décidé d’abandonner. Caen travaillera en collaboration avec Nimègue, aux Pays-Bas, qui a démarré son activité dans ce domaine il y a deux ans. Les premiers composants produits utiliseront la technologie Bi-CMos et permettront de répondre à des besoins de débits de 2,5 et 10 Gbit/s. A terme, grâce à l’utilisation d’arséniure de gallium (As-Ga), Philips compte produire des composants pour les transferts à 40 Gbit/s.
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