Palm revoit son jeu. A l’occasion de PC Expo, le constructeur a dévoilé sa nouvelle stratégie en matière de systèmes d’exploitation pour assistants personnels. Sous la pression latente des constructeurs ayant une licence Palm OS (Franklin Covey, Handspring, IBM, Qualcomm, Sony, Symbol Technologies et TRG), l’ancienne filiale de 3Com accepte d’intégrer les spécificités qu’ils ont développées en matière d’extension physique du ‘ Palm original ‘. Il était temps. Encore en retrait, Pocket PC pointe son nez avec des atouts non négligeables et le poids marketing de Microsoft. Palm souhaitait, jusqu’à présent, maîtriser les technologies incorporées dans ses assistants personnels. Erreur ! le Palm VII, par exemple, est un produit de belle facture, capable de communiquer sans fil. Mais, intégrant une technologie réservée presque exclusivement au marché américain, il n’a pas un avenir international. Alors que, pendant ce temps-là, des jumeaux du Palm III sont apparus, embarquant qui un connecteur Compact Flash, qui un port d’extension Springboard. Ils apportent finalement des fonctionnalités supérieures à celles des assistants personnels d’entrée de gamme – communication sans fil, mais aussi extension mémoire, bus de communication plus large, port multimédia – par le truchement de ce qu’il convient bien d’appeler des périphériques conçus par des constructeurs tiers. Et cela avec la possibilité de s’adapter, par exemple, aux standards de communication locaux, dans l’attente d’une homogénéisation sur le plan international.
Une stratégie reposant sur une logique de concurrence
Oui, mais il y a un hic. La technologie d’extension Springboard et la prise en compte du port USB pour effectuer la synchronisation avec un PC ont conduit le constructeur Handspring à modifier le noyau de Palm OS. Conséquence : les mises à jour de Palm OS (évolution et localisation de versions) ne peuvent être répercutées directement sur ses assistants personnels Visor.
Dans une logique de concurrence entre constructeurs, la stratégie initiale de Palm était sensée. Elle l’est moins dès lors qu’il s’agit de faire évoluer la plate-forme Palm OS vis-à-vis de ses adversaires Windows CE (maintenant Pocket PC) et Epoc (du consortium Symbian). Même si, dans ce dernier cas, des rapprochements s’opèrent à l’occasion de la convergence des assistants personnels et des téléphones mobiles. Le revirement de Palm était donc inévitable. De même qu’il était prévisible du fait du rapprochement opéré avec Sony à la fin de l’année dernière. Le constructeur nippon avait alors choisi de développer son futur assistant personnel en collaboration avec Palm (encore dans le giron de 3Com) plutôt qu’avec Microsoft. Carl Yankowski, alors président et COO de Sony, avait pris la direction de Palm. Et le constructeur avait promis d’intégrer les technologies audio-vidéo de Sony dans Palm OS, ainsi que le support du Memory Stick. La filialisation de Palm et son introduction en Bourse n’ont fait qu’accélérer le processus.
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