Opérateurs : jeu de massacre dans les prix des forfaits mobiles

Les tarifs des forfaits mobiles sans engagement baissent régulièrement sans que l’on sache jusqu’où cette spirale s’arrêtera. Cette guerre des prix a été initiée au début du mois de novembre dernier par B&You, la filiale low-cost de Bouygues Telecom, avec appels et SMS illimités pour 9,99 euros par mois.

Virgin Mobile s’est contenté de caler ses tarifs sur ceux pratiqués par B&You pour un forfait à 9,99 euros par mois. Plus significatif, Free Mobile reprend l’offensive pour la première fois depuis janvier, en doublant (de 1 à 2 heures) la durée des communications dans son offre à 2 euros par mois et en incluant les SMS illimités (contre 60 par mois).

Pour les abonnés Freebox, il n’en coûtera rien. C’est la gratuité pour les appels nationaux (mobiles et fixes) et internationaux vers les Etats-Unis et le Canada. Free prend le risque de concurrencer son forfait tout illimité (à 19,99 euros), les tarifs hors forfait (Internet notamment) étant abordables.

Les opérateurs attendent la 4G pour remonter leur prix

Dernier en date à se relancer, SFR. L’opérateur vient de diviser par deux le prix d’un de ses forfaits Red sans engagement, passant ainsi de 9,99 à 4,99 euros par mois pour 2 heures de communications, SMS et MMS illimités… Seul Orange n’a pas encore officiellement réagi à ce qui s’apparente à un « jeu de massacre » sur les prix.

Pourtant, au début de l’été, les opérateurs historiques (SFR et Bouygues Telecom en tête) appelaient de leurs vœux une pause dans la spirale baissière des prix des abonnements. Il n’en a rien été, au contraire. Résultat : en un an, les prix des forfaits sans engagement (sans téléphone subventionné) auront été divisés par quatre, voire plus.

Or, les opérateurs doivent investir dès maintenant pour déployer leurs réseaux cellulaires 4G en France, qui, seuls, leur permettront de rehausser les prix de leurs forfaits comme l’ont montré les premières offres 4G de SFR.

Pour l’instant, une sorte de « vent(e) de panique » souffle chez les opérateurs, qui privilégient le recrutement d’abonnés à « tout prix », sur leurs marges. Mais, les réveils pourraient être difficiles.