L’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi n’est peut-être pas complètement morte. Si elle redistribue les cartes entre les trois acteurs, elle n’enterre pas de facto tous les projets en cours. L’un deux et non des moindres survivrait aux négociations : la Nissan Micra électrique devrait être commercialisée en 2026. Annoncée depuis l’année dernière, la production de la petite citadine était néanmoins soumise à des tractations en interne. L’alliance tripartite a donc confirmé son lancement tout en maintenant la priorité donnée à sa cousine française, la Renault 5.
Les deux véhicules seront basés sur la même plate-forme technique, la CMF-B EV. Compte tenu de leur taille quasi identique, elles devraient également partager de nombreuses pièces (environ 80 %) et même leurs lignes d’assemblage. En effet, la future Nissan Micra sera fabriquée en France, dans l’usine de Douai, la même qui aura servi de rampe de lancement à la Renault 5 deux ans plus tôt. Dès lors, que reste-t-il à Nissan pour se distinguer ?
Nissan va devoir être audacieux
Le constructeur japonais va devoir trouver un angle d’attaque. Les deux marques sont certes partenaires lorsqu’il s’agit de fabriquer leurs différents modèles, mais elles s’opposeront une fois commercialisées, avec un même objectif : gonfler leurs chiffres de ventes respectifs. Il semble acquis que Nissan ne pourra pas jouer sur le prix pour remporter la bataille, son coût de production étant similaire. Le Japonais devra donc convaincre par son design. En la matière, il dispose d’un avantage : celui de connaître le jeu de son adversaire. Le développement de la R5 électrique étant plus avancé, son design est déjà connu.
Les designers de Nissan auraient déjà opté pour une stratégie plus radicale, sans être originale. Il se murmure que les traits de la future Micra électrique joueraient beaucoup sur la fibre nostalgique en reprenant quelques éléments stylistiques majeurs des Micra années 1990 et 2000, une époque où la citadine a su se distinguer grâce à sa bouille. Miser sur le côté fun et joueur pour une micro-citadine peut avoir du sens. Mais que restera-t-il alors à Mitsubishi ? La troisième marque de l’alliance aurait, elle aussi, en tête l’idée de s’appuyer sur l’expérience de ses comparses pour lancer sa propre citadine électrique. Il lui faudra alors trouver autre chose qu’un design rétro pour se distinguer.
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