Nintendo poursuit sa croisade contre l'émulateur Yuzu et ses clones

L’assaut mené par Nintendo contre Yuzu ne s’est pas terminé avec l’arrêt des opérations décidée par les développeurs de l’émulateur Switch. Quelques jours après la plainte de Nintendo, ces derniers ont en effet rendu les armes en admettant que leur logiciel était bien conçu pour « contourner et jouer aux jeux Nintendo Switch ». Ce faisant, ils acceptaient d’arrêter la distribution du code du logiciel et de ses fonctionnalités, d’héberger des sites web, de promouvoir l’émulateur, et même de travailler dessus.

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Mais la nature a horreur du vide. Des milliers de dépôts GitHub ont fleuri contenant du code de Yuzu plus ou moins modifié. Aux yeux de Nintendo, ces forks sont illicites, ce qui a poussé l’entreprise à envoyer une demande de retrait pour 8 535 dépôts. Pour Nintendo, ils sont tout autant coupables d’infraction du copyright que le dépôt originel, en vertu du DMCA, la loi américaine qui vise à protéger les droits d’auteur.

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Yuzu et les forks sont « principalement conçus pour contourner illégalement une mesure technologique qui contrôle efficacement l’accès à une œuvre protégée sous le DMCA », explique Nintendo. L’émulateur utilise des clés de chiffrement pour jouer à des jeux Switch, même s’il n’a jamais inclus les clés du matériel dans son code (il est toutefois assez facile de se les procurer).

Si le nombre de dépôts supprimés de GitHub peut impressionner, ils ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Le code source de Yuzu traîne toujours ailleurs, et des successeurs sont en phase de développement actif, à l’image de Sudachi. Et puis c’est sans compter Ryujinx, l’autre émulateur Switch bien connu, qui n’est pas ciblé par Nintendo, du moins pas pour le moment.