Réunir le meilleur d’Hollywood et de la Silicon Valley. Telle est l’ambition du producteur et cofondateur de Dreamworks Jeffrey Katzenberg (Le Roi Lion, Shrek) avec le projet de service de streaming pour smartphone NewTV. Il a créé à cet effet, en début d’année, la holding WndrCo et y a placé à sa tête l’ex-patronne de HP et d’eBay Meg Whitman. Ils viennent d’annoncer avoir réussi à lever un pactole d’un milliard de dollars, d’après les informations de Variety. Il faut dire que tous les grands studio ont mis la main à la poche : Disney, Century la Fox, NBCUniversal, Sony Pictures Entertainement, Lionsgate, MGM, Viacom (Paramount Pictures) mais aussi l’opérateur télécom AT&T et le distributeur Entertainment One. Du côté de la tech, on ne compte que le Chinois Alibaba et, enfin, des banques d’investissement comme JPMorgan ou Goldman Sachs.
https://twitter.com/MegWhitman/status/1026791948139606016
Un lancement cette année
NewTV est attendu avant la fin de l’année avec des séries originales dont les épisodes dureront environ 10 minutes. Il y aura deux types d’abonnements : l’un avec publicité et l’autre sans. « Nous ne nous considérons pas comme des concurrents de Hulu, HBO, Netflix ou des opérateurs », a déclaré Jeffrey Katzenberg à Variety. « C’est un cas d’usage complètement différent ». Netflix a déjà tenté de lancer des programmes courts de 15 minutes avec, par exemple, « The Comedy Lineup ». Mais NewTV compte faire la différence en ne se concentrant que sur des contenus pour smartphone. Il ne produira pas lui-même, se contenant d’exploiter un système de licences. De quoi séduire les grands studios dont la collaboration est indispensable pour bâtir une offre qui part de rien. NewTV cherche maintenant des partenaires dans les télécoms pour conclure des accords de distribution.
Jeffrey Katzenberg se montre convaincu que le public est désormais mature pour payer des petits programmes à grignoter sur son smartphone. Les voyants ne sont pourtant pas au vert dans ce domaine. En France, l’aventure de Studio + s’est terminée avec fracas le mois dernier. Le pionnier, qui appartenait à Vivendi, avait misé sur le tout payant. La formule n’a pas fonctionné et le service et a fait perdre 48 millions d’euros au groupe. Verizon a aussi supprimé son service Go90, qui n’a jamais atteint la masse critique voulue. Il reste encore Blackpills, qui se destine à un public français et international avec des productions en anglais. La plateforme compte Xavier Niel à son capital et mêle gratuit et payant. Elle revendiquait au mois de mars dernier 600 000 utilisateurs actifs sur plus de 2 millions d’abonnés, selon Les Echos. Elle va devoir affronter un nouveau rival de la taille d’un géant avec NewTV.
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