C’est peut-être l’un des premiers symptômes de l’éclatement prochain d’une seconde bulle Internet, celle du Web 2.0. MySpace, le réseau social – racheté en 2005 par News Corp et son patron, Rupert Murdoch, pour 580 millions de dollars – s’apprête à licencier 420 employés, soit un tiers de ses effectifs, indique le Wall Street Journal, également propriété de Rupert Murdoch.
Aucune information ne filtre pour le moment sur l’avenir des implantations internationales de MySpace pour lesquelles le groupe avait beaucoup investi ces derniers temps. Un malheur n’arrivant jamais seul, le réseau social vient de se faire doubler, en terme d’audience, par son grand rival Facebook sur le marché américain. Le site était déjà depuis longtemps devancé au niveau mondial par la société dirigée par Mark Zuckerberg. Selon eMarketer.com, en un an, de mai 2008 à mai 2009, la fréquentation de MySpace outre-Atlantique a baissé de 5 %, quand celle de Facebook progressait de 97 %, pour atteindre 70 278 000 visiteurs uniques.
La stratégie Facebook
Côté finances, les perspectives ne sont pas meilleures, puisque le contrat publicitaire mirifique que MySpace avait signé pour trois ans avec Google (lui garantissant 900 millions de dollars de revenus) arrive à échéance en 2010 et pourrait ne pas être reconduit.
A contrario, Facebook, sujet à des inquiétudes de trésorerie en raison d’un modèle économique on ne peut plus bancal, a tout de même récemment réussi à attirer (certes, à moindre prix) des investisseurs russes dans son capital. Une idée dont pourrait peut-être s’inspirer Owen Van Natta, directeur général de MySpace et ancien de Facebook.
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