Mark Zuckerberg ne veut plus assumer seul la régulation des propos publiés sur les réseaux sociaux. « Le contenu en ligne devrait être réglementé par un système situé entre les règles existantes utilisées pour les industries des télécommunications et des médias », a déclaré le P.-D.G. de Facebook le 15 février à Munich (Allemagne), lors de la Conférence sur la sécurité.
D’après lui, Facebook a réussi à améliorer son travail de lutte contre l’ingérence électorale en ligne, mais il manque toujours des règles conçues pour les réseaux sociaux. « Je pense qu’il devrait y avoir une réglementation sur le contenu nuisible… Il y a une question sur le cadre que nous devons utiliser pour cela », expliquait Mark Zuckerberg lors d’une séance de questions-réponses.
Un million de faux comptes désactivés quotidiennement
Et de plaider pour un modèle hybride entre télécom et presse : « À l’heure actuelle, il y a deux cadres pour les industries existantes : celui pour les journaux et les médias et le modèle de type télécom. Celui-ci correspond au fait que les données circulent simplement à travers vous. Vous n’allez pas tenir un opérateur de télécommunications responsable si quelqu’un dit quelque chose de dangereux sur une ligne téléphonique. En fait, je pense que nous devrions être quelque part entre les deux ».
Ce sont en effet désormais 35 000 personnes qui travaillent à la modération des contenus publiés sur Facebook. D’après le patron du réseau social, ce sont plus d’un million de faux comptes qui sont suspendus chaque jour, « la grande majorité est détectée dans les minutes qui suivent l’inscription ». Le budget alloué à cette tâche est désormais plus important que le chiffre d’affaires total de l’entreprise lors de son entrée en bourse en 2012.
Seul problème : les mesures proposées par Mark Zuckerberg ne semblent pas du tout convenir au régulateur européen, qui souhaiterait voir appliquer des règles plus strictes sur la gestion des contenus en ligne. Dans la foulée, Thierry Breton, Commissaire européen à l’industrie, a repoussé ce plan, indiquant que « c’était à Facebook de s’adapter aux règles de l’Union européenne, et pas l’inverse. »
Source : Reuters
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.