Mise à jour 19/07 — Microsoft et Activision s’étaient donnés jusqu’au 18 juillet pour conclure leur accord de rapprochement. Si les deux entreprises ont fini in extremis par lever tous les obstacles aux États-Unis, ce n’est pas encore le cas au Royaume-Uni, où l’autorité de la concurrence (CMA) continue d’opposer son veto.
Microsoft et la CMA ont ouvert de nouvelles négociations, dont la tenue empêche la fusion d’avoir lieu en temps et en heure. Passé le 18 juillet, Microsoft et Activision avaient la possibilité de repartir chacun de leur côté (l’éditeur de Windows devant toutefois payer 3 milliards de dollars pour solde de tout compte).
Néanmoins, les conseils d’administration des deux parties ont décidé de repousser la date limite au 18 octobre, avec des « frais de sortie » plus élevés : 3,5 milliards si le deal n’est pas conclu avant le 29 août, 4,5 milliards s’il ne l’est pas avant le 15 septembre. Cela donnera un peu de temps à Microsoft pour répondre aux préoccupations de la CMA qui portent surtout sur le cloud gaming.
Article d’origine, 11/07 — Microsoft est plus proche que jamais de réussir son pari d’acquisition d’Activision. Une transaction monstre à 69 milliards de dollars, lancée en janvier 2022, et qui doit depuis obtenir le feu vert des autorités de la concurrence un peu partout dans le monde. La Chine et l’Union européenne ont notamment donné leur feu vert, mais d’autres s’y opposent — c’est le cas de la CMA britannique qui a émis un veto retentissant.
Les arguments de la FTC rejetés
Côté américain, c’est la FTC (Federal Trade Commission) qui menait bataille contre ce projet de fusion. Une plainte avait été déposée devant la justice californienne pour empêcher le rapprochement entre les deux entreprises. Plus précisément, le régulateur demandait à la justice une injonction préliminaire qui aurait empêché les deux parties de boucler la transaction avant le 18 juillet.
Il n’y aura pas d’injonction : la cour a en effet jugé que la FTC n’avait pas démontré la probabilité que cette opération réduise « considérablement » la concurrence. Au contraire, ajoute la juge Jacqueline Scott Corley, les preuves versées au dossier indiquent que les consommateurs bénéficieront d’un accès accru aux jeux et aux contenus d’Activision. Sur Twitter, elle fait référence à l’accord sur dix ans signé avec Nintendo pour le portage de Call of Duty, aux engagements réitérés de Microsoft pour conserver le FPS sur PlayStation, ainsi que ceux en direction des services de cloud gaming concurrents qui pourront streamer des jeux Xbox.
Our statement on today's decision: pic.twitter.com/jRDD8PhBeT
— Brad Smith (@BradSmi) July 11, 2023
Brad Smith, le président de Microsoft, se réjouit de la décision bien évidemment, qui va largement dans le sens de l’entreprise et du projet. L’ambiance est bien sûr très différente à la FTC, qui se dit déçue du jugement. La commission a la possibilité de faire appel avant le 14 juillet, mais elle pourrait tout aussi bien abandonner le dossier.
Microsoft a désormais la voie à peu près libre pour aller au bout de la transaction. Il reste encore un gros écueil, celui de la CMA (Competition and Markets Authority). Dans la foulée du jugement américain, Microsoft a obtenu de la CMA une « pause » dans la procédure d’appel de l’entreprise contre le veto du régulateur britannique. Les deux parties veulent retourner à la table des négociations pour apaiser les craintes de l’autorité concernant le cloud gaming (c’est ce qui a motivé son refus). L’affaire parait donc assez bien engagée pour Microsoft, des deux côtés de l’Atlantique.
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Source : PureXbox