Disney+ vient de lever le voile sur ses résultats trimestriels. Lors du troisième trimestre de l’année, le service de streaming a séduit 12,1 millions d’abonnés supplémentaires.
Désormais, la plate-forme de VOD revendique 164,2 millions de clients dans le monde. À titre de comparaison, Netflix, l’actuel leader du streaming, totalise 223 millions d’abonnés payants.
Depuis son lancement en novembre 2019, Disney+ enregistre une croissance continue, dépassant souvent les attentes des analystes. Les observateurs du marché ne s’attendaient d’ailleurs pas à ce que le service engrange plus de 10 millions de clients durant le dernier trimestre.
À lire aussi : Les jeunes désertent Netflix et Disney+ à cause d’un rival inattendu
La riposte de Netflix n’a pas ralenti la croissance de Disney+
Disney+ poursuit sa progression en dépit de la riposte de son rival Netflix. Lors de l’été, le leader de la VOD a inondé ses abonnés de nouvelles séries populaires. Cette stratégie a porté ses fruits. En l’espace de trois mois, Netflix a séduit 2,4 millions de nouveaux clients dans le monde, effaçant les lourdes pertes du premier semestre 2022. Le retour en force de Netflix n’a pas ralenti la croissance de son ultime rival.
Pour soutenir la croissance de son parc d’abonnés, Disney+ a annoncé l’arrivée d’une offre financée par la publicité. Comme Netflix, le service va diffuser des annonces publicitaires pendant ses films et séries. Pour y échapper, il faudra opter pour un abonnement plus cher. Cette approche doit permettre à Disney de diversifier ses sources de revenus tout en attirant d’autres spectateurs.
En parallèle, la plate-forme va aussi revoir ses prix à la hausse, en commençant par les États-Unis. D’après Bob Chapek, l’actuel patron de Disney, cette nouvelle grille tarifaire ne devrait pas faire fuir les abonnés :
« Notre histoire montre que les hausses de tarif (…) ne se sont pas traduites par des augmentations significatives des résiliations. Donc, nous pensons que nous avons encore de la marge ».
Un service rentable en 2024
Dans le communiqué publié par Disney, Bob Chapek se félicite du succès de la plate-forme de streaming, devenue un acteur incontournable en seulement trois ans. Le dirigeant attribue cet engouement à « la décision stratégique d’investir massivement dans la création de contenu ».
Pour attirer les téléspectateurs, Disney+ a en effet produit de nombreux films et séries exclusives. Le service s’appuie notamment sur des productions inspirées des personnages Marvel, racheté en 2009 par Disney, et Star Wars. Citons par exemple des séries comme Loki, Hawkeye, Moon Knight, Obi-Wan Kenobi ou, plus récemment, She-Hulk.
Afin d’assurer la croissance pendant le dernier trimestre de l’année, Disney+ peut compter sur des films comme Hocus Pocus 2, un nouvel opus d’un classique des années 90, et la série Star Wars Andor. Le géant du divertissement ne compte pas s’arrêter là. Bien décidé à tirer profit de ses personnages cultes, Disney a annoncé la production d’une série dérivée de la saga Indiana Jones.
En multipliant les projets, Disney a contribué à creuser les pertes opérationnelles liées à ses services de streaming. Les trois plates-formes de l’entreprise, à savoir Disney+, ESPN+ et Hulu ont enregistré 1,47 milliard de dollars de pertes pour la période de juillet à septembre, le double de l’an dernier. Pour rassurer les actionnaires, Bob Chapek assure que les services de VOD seront rentables à partir de 2024 :
« En réalignant nos coûts, et en générant des bénéfices grâce à la hausse des prix et avec notre offre avec publicité pour Disney+, nous pensons être sur le chemin pour rendre l’activité de streaming rentable ».
D’ici à deux ans, Disney espère que Disney+ comptera entre 215 et 245 millions d’abonnés dans le monde. Si les projections du groupe se confirment, la plate-forme pourrait finalement parvenir à détrôner Netflix.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : Walt Disney Company