À l’occasion de sa conférence d’ouverture de la WWDC, Apple a annoncé un nouveau MacBook Air. Un Mac qui n’aurait évidemment pas pu voir le jour sans les puces Apple Silicon, et plus précisément le M2 embarqué. Nous avons eu l’occasion de le prendre en main brièvement, pas suffisamment pour un test, certes, mais assez pour se faire une idée de son potentiel, autant en matière de confort que de puissance.
Un design unifié, solide, et plaisant
Apple a finalement décidé d’abandonner le design que les MacBook Air portaient peu ou prou depuis 2010, avec une partie avant plus effilée, et une base arrière plus épaisse. Le MacBook Air reprend désormais le design des MacBook Pro 14 et 16 pouces… en plus fin. Au point, d’ailleurs, que ce nouveau modèle affiche un volume 20 % plus faible que celui de son aîné. Pour réussir cette cure d’amincissement, les équipes d’Apple ont repensé la conception de la carte mère, qui est moitié moins épaisse.
Pour en revenir au design, tout le monde n’aimera pas, mais nous apprécions le capot de l’écran plus conséquent, qu’il s’affirme et soit plus épais. Cela apporte un équilibre visuel, et rassure également quand on saisit les bords de l’écran pour ajuster la position de la machine sur un plan de travail. Le MacBook Air n’est pas le genre d’ultraportable qui fléchit de manière inquiétante quand on le prend par un de ses coins.
S’il ne cherche pas à être l’ultraportable le plus fin du marché, ni le plus léger, il offre une prise en main confortable et, surtout, une impression de solidité. Sa coque en aluminium assure une rigidité appréciable, tandis que la finesse du boîtier, qu’il soit ouvert ou fermé, et finalement sa légèreté appréciable, sont autant d’éléments qui séduisent et mettent en confiance immédiatement. Le MacBook Air se tient bien en main, se porte du bout du bras, il a tous les atours d’un excellent ultraportable.
On ajoutera que ses deux nouvelles finitions, Minuit et Lumière stellaire, lui donne un air très séduisant, avec une mention spéciale pour le bleu noir de Minuit, qui est ce qui se rapproche le plus du noir mat des MacBook d’antan. On en oubliera presque le rendez-vous manqué avec la couleur des iMac 24 pouces… Mais peut-être qu’Apple réserve ces coloris vifs à des MacBook grand public encore à annoncer !
Première prise en main. Découvrez le nouveau MacBook Air en vidéo. #WWDC22 pic.twitter.com/SNH4wbSoIw
— 01net (@01net) June 6, 2022
Sur le côté gauche de l’appareil, les deux ports Thunderbolt 3 (au format USB-C) côtoient le port MagSafe, qui est de retour, et évitera à l’ultraportable de voler accidentellement, on n’en doute pas. Faisons un petit aparté, le MacBook a droit à trois chargeurs : un modèle de 30 W, un autre de 35 W (+ 20 euros), qui a la bonne idée de proposer deux prises USB-C pour recharger des appareils supplémentaires, et enfin un chargeur 67 W (+20 euros), qui permet la « recharge rapide ». N’espérez pas y trouver en revanche des ports pour brancher un iPhone, entre la rapidité et la praticité, il faudra choisir…
À regarder le côté droit, uniquement occupé par le port mini-jack, on regrette toutefois qu’Apple n’ait pas jugé bon d’ajouter un lecteur de carte SD. Il y avait de la place… au moins au niveau du boîtier.
Un écran un peu plus grand… avec une encoche
En adoptant le design des MacBook Pro, Apple a aussi fait le choix de retenir son système d’encoche en haut de l’écran. Cela ne nous avait pas choqué ni traumatisé avec les modèles 14 et 16 pouces des MacBook Pro. Elle n’est pas plus perturbante ici. Grâce à elle, Apple a pu affiner les bordures d’écran, environ 30 % de moins sur les côtés et 60 % en haut, ce qui permet d’afficher une diagonale de dalle légèrement supérieure, 13,6 pouces contre 13,3 précédemment. Du coup, la définition de 2560×1664 pixels, contre 2560×1600 pixels auparaavant, est un peu exotique, mais une fois encore macOS gère bien les bandes de chaque côté de l’encoche.
À franchement parler, elle ne se voit pas. Et, après une prise en main si rapide, dans des conditions pas forcément idéales, on ira jusqu’à dire qu’on n’a pas noté non plus que la dalle, désormais Liquid Retina, est donnée pour plus être lumineuse (500 cd/m2, contre 400 sur le modèle avec processeur M1). Même chose pour le milliard de couleurs affichées – une première sur un MacBook Air -, il faut dire que la dalle de la génération précédente était très bonne.
Et puisqu’on parle d’affichage, le passage à la puce M2 ne change pas non plus le fait que le MacBook Air ne peut gérer qu’un seul écran externe, jusqu’à la 6K. Dommage.
Enfin, pour en finir avec les « accessoires » essentiels, le clavier Magic et le trackpad restent deux éléments qui signent l’excellence de l’expérience Apple sur les portables, on n’y reviendra pas, mais le confort de saisie et la précision et la réactivité du pavé tactile marquent une fois encore des sommets.
La Webcam 1080p (couplée à un nouvel ISP), que nous avons essayée l’espace de quelques secondes, a l’air bel et bien meilleure, mais difficile de se faire un avis totalement arrêté après si peu de temps, et dans des conditions si particulières.
Un ultraportable à tout faire ?
Mais le plus stupéfiant tient à quelques démonstrations que nous avons pu voir, et qu’il nous faudra reproduire à l’avenir lors de nos tests pour être certain du potentiel de cet ultraportable. Il est, en effet, impressionnant de se dire que ce Mac sans ventilateur est capable de lire, en théorie, 11 flux 4K et deux flux 8K simultanément, ou encore d’assurer des performances constantes sur secteur ou batterie. L’arrivée dans le M2 de l’accélération matérielle présente dans les puces M1 les plus solides joue évidemment un rôle essentiel dans ce tour de force. La possibilité de choisir un M2 avec dix cœurs GPU, pour 120 euros de plus, se destine surtout à ceux qui voudront jouer, un peu, ou solliciteront les performances graphiques pour des rendus d’objets ou d’animations, par exemple.
Une fois encore, le rapport performance par Watt des puces Apple Silicon bouscule ce qu’on a l’habitude d’attendre d’une machine ultraportable. Il semble tout à coup loin le temps où les MacBook Air n’étaient que des machines à écrire du XXIe siècle. Avec le M2, le MacBook Air pourra grignoter quelques prérogatives de son grand frère le MacBook Pro 13 pouces. Il semble bien parti pour être un ultraportable pour tout faire…
Que reste-t-il au MacBook Pro 13 pouces ?
À voir les performances du MacBook Air, on peut, une fois encore, se demander ce qui reste au MacBook Pro 13 pouces, lui aussi équipé d’un M2, mais privé de l’attrait d’un nouveau design. On citera trois éléments importants.
Commençons d’abord par le fait qu’il propose par défaut la version la plus musclée du SoC d’Apple, avec dix cœurs pour la partie graphique. Ensuite, puisqu’il embarque un système de refroidissement actif, il devrait pouvoir maintenir les longs efforts du M2 pendant plus longtemps. Même si sur ce point nous n’avons jamais vraiment réussi à faire ventiler le MacBook Pro 13 pouces M1 pendant plus de quelques minutes.
Enfin, il est censé offrir une meilleure autonomie. Un point que nous avions vérifié avec la génération précédente.
Le choix entre MacBook Air et MacBook Pro 13 pouces se fera donc en fonction de vos usages et de là où vous mettrez l’accent. À moins que vous ne teniez absolument à avoir un Mac avec une Touch Bar, évidemment. Dans ce cas, le Pro l’emporte sans coup férir.
Le résumé de la WWDC 2022 en vidéo
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