L'un des fondateurs du défunt site de streaming Grooveshark meurt à 28 ans

Le site Grooveshark ne vous dit peut-être pas grand-chose. Pourtant c’est l’un des pionniers en matière de streaming musical. Lancé il y a presque dix ans, il a fermé ses portes fin avril 2015, à cause de litiges judiciaires autour des droits d’auteur. Si Grooveshark revient sur le devant de la scène, c’est parce que la police américaine vient d’annoncer la mort le 19 juillet de l’un des fondateurs du site, Josh Greenberg.

Le jeune homme de seulement 28 ans est décédé dimanche soir à son domicile situé à Gainesville, en Floride. La cause de sa mort n’est pas encore identifiée mais il n’y a pas d’élément pouvant laisser penser à un crime ou à un suicide, a indiqué la police de Gainesville sur Twitter.

Josh Greenberg, co-founder of #Grooveshark was found dead in his Gainesville home Sunday evening. No evidence of foul play or suicide.

— Gainesville Police (@GainesvillePD) 20 Juillet 2015

Josh Greenberg travaillait sur de nouveaux projets et était « davantage soulagé que dépressif » par la fin de Grooveshark, a déclaré sa mère Lori Greenberg, citée par le journal local The Gainesville Sun.

Créé en 2006 par trois étudiants de l’université de Floride, Grooveshark permettait d’écouter gratuitement de la musique à la demande. Les morceaux étaient mis en ligne sur le site par les utilisateurs, pour que d’autres puissent y avoir accès. Le problème est que ces chansons étaient protégées par des droits d’auteur, que les concepteurs du site n’avaient pas pris soin d’acquitter.

Le soir du 30 avril, le site, qui revendiquait 30 millions d’utilisateurs par mois, avait fermé. Poursuivis en justice, ses dirigeants risquaient une sanction de 736 millions de dollars.

« Dans le cadre d’une transaction amiable avec les plus grandes maisons de disques, nous avons accepté de cesser immédiatement nos opérations, d’effacer toutes les oeuvres en stock couvertes par des droits d’auteur, peut-on toujours lire sur la page d’accueil du site. Malgré les meilleures intentions, nous avons fait de très grosses erreurs. C’était mal. Nous présentons nos excuses. Sans réserve. »