A Issaquah, dans l’Etat de Washington, un homme a vidé son revolver sur son ordinateur. Il était à bout de nerfs. De ce fait divers, Rosalind Picard, à la tête du groupe Informatique affective à l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT), tire une conclusion surprenante, mais fondée : ‘ Nous traitons les ordinateurs comme s’ils étaient des êtres humains ‘. Au point de vouloir les supprimer physiquement s’ils ne se comportent pas comme nous l’entendons ! Chercheurs à l’université de Stanford, Byron Reeves et Clifford Nass ont, eux aussi, constaté l’importance de l’affectif dans nos rapports avec l’ordinateur. En demandant à des utilisateurs d’évaluer leur PC, ils ont noté qu’ils étaient moins sévères s’ils réalisaient ce test sur leur propre appareil, plutôt que sur un autre. Comme s’ils craignaient des représailles ! Les chercheurs ont aussi observé que les personnes stressées étaient calmées par une information délivrée rapidement. Et qu’au contraire, une information donnée trop promptement créait une tension chez un sujet détendu. L’intérêt de ces études ? Comprendre notre comportement face à la machine pour la rendre réactive à nos joies, à nos peines, à nos colères. Déjà, le groupe de travail fondé au MIT par Rosalind Picard a développé des prototypes de PC à notre écoute. D’après la chercheuse, il faudra encore attendre deux ou trois ans avant de voir des machines réellement sensibles à nos émotions.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.