Les mésaventures de Linuxcare arrivent au mauvais moment pour l’ensemble de la communauté Linux. Si l’intérêt des entreprises du monde réel pour Linux est orienté à la hausse, celui des spéculateurs l’est à la baisse. Le titre VA Linux, qui est monté jusqu’à 239,25 dollars le jour de son entrée en Bourse, se traite aujourd’hui aux alentours de 50 dollars. Idem pour Red Hat, qui se traîne aux alentours de 36 dollars.Les investisseurs attendent de savoir si ces éditeurs seront un jour profitables. Rien n’est moins sûr, et il faudra attendre de longs trimestres avant d’avoir un début de réponse. Aucun d’entre eux ne prévoit en effet d’être rentable avant la fin de l’année 2001 ou le début de l’année 2002. Pour sa part, Linuxcare a enregistré un chiffre d’affaires de 1,5 million de dollars en 1999 et une perte de 21 millions.
Dans l’univers Linux, il existe encore des firmes prometteuses
Mais la société est soutenue par Dell, Sun, Oracle ou Motorola, qui y ont injecté plus de 32 millions de dollars. ” Pour les investisseurs, il y a encore des firmes prometteuses spécialisées autour de Linux, explique Stacey Quandt, analyste au Giga Information Group. Atipa Linux Solutions et TurboLinux sont de celles-ci. ” Pour elle, la chute des Red Hat, Corel, VA Linux indique seulement que la bulle spéculative autour des valeurs Linux a éclaté.Chez Linuxcare, on indique que le report de l’introduction en Bourse et le départ du PDG n’affecteront pas la marche de l’entreprise. Fernand Sarrat a été bombardé PDG en mai 1999, sur l’insistance de la société de capital-risque Kleiner Perkins Caufield & Byers. Sa mission : crédibiliser la firme et son offre de services. Pour cela, rien de tel que de présenter des états de services chez IBM.
Fernand Sarrat est remplacé par Pat Lambs, directrice opérationnelle dAscent Logic pendant cinq ans. Précédemment, elle a passé dix-huitans chez Digital Equipment, dans la division Services, notamment.
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