Syntec Informatique vient de confirmer la bonne santé de son secteur. Le marché français des logiciels et services a profité de la reprise des affaires. Il affichera, cette année, une croissance comprise entre +6,5 et +7,5 %. Une
progression similaire est attendue l’an prochain. ‘ La croissance est tirée par le volume, et non par les prix. Elle reste homogène pour tous les secteurs d’activités de notre domaine ‘, affirme Jean
Mounet, président de Syntec Informatique.Outre la reprise des investissements en technologies de l’information par les entreprises, de nouveaux moteurs ont participé à cet essor. A commencer par le conseil et l’intégration, mais aussi les logiciels applicatifs, qui ont
rattrapé l’infogérance. Celle-ci reste active, mais les ‘ mega-deals ‘ sont en net recul. Les entreprises signent dorénavant des contrats de taille moyenne, et leurs besoins portent plutôt sur l’infogérance d’infrastructure
ou la tierce maintenance applicative. Le conseil en technologie, tiré par l’informatique embarquée, monte aussi en puissance.La plupart des prix sont restés stables en 2006. Seules les activités de conseil et d’ingénierie ont bénéficié d’une légère hausse (+5 %). Selon Syntec, la plupart des décideurs indiquent des carnets de commandes stables et un taux
d’intercontrats quasi optimum. L’industrialisation des systèmes d’information s’est accélérée, et les usagers des TIC demeurent toujours plus nombreux. Force est de constater que ce secteur dynamique attire, depuis l’an dernier, de nouveaux
entrants, comme les sociétés spécialistes de la R&D externalisée, mais aussi les opérateurs télécoms, les sociétés indiennes, et, plus timidement, les sociétés d’intérim.Le marché français des services n’a rien à envier à ses homologues européens : il est proche de la croissance moyenne européenne (+ 5 à 7 %). Il devance l’Allemagne, qui a pourtant bénéficié du redressement de son économie. En
revanche, les investissements en TIC dans l’Hexagone font pâle figure face aux Anglo-Saxons et aux pays émergents d’Asie. L’Inde et la Chine pourraient afficher une croissance annuelle à deux chiffres (+20 %) d’ici à 2010.
L’emploi, un paradoxe non réglé
Pourtant, en matière d’emploi, plusieurs zones d’ombre subsistent dans la profession : les informaticiens au chômage et la pénurie de profils experts. Syntec insiste alors sur le rôle très actif de ses membres en matière de
recrutement et rappelle les 10 000 créations nettes d’emplois pour 2006 (pour 40 000 créations de postes, selon l’Apec). La moitié d’entre eux concerne des cadres de niveau bac+5, et 23 % des jeunes diplômés en sociétés de
services.Syntec a multiplié les commissions et les études pour résoudre la question de la pénurie. L’association Pasc@line, créée en début 2006 avec les écoles d’ingénieurs, a pour but de rendre la profession plus attractive auprès des
étudiants. L’opération B2I du syndicat devrait sensibiliser les élèves des collèges et lycées. Quant au sujet épineux du chômage persistant, Alain Donzeaud, président de la commission sociale de Syntec, se défend en mentionnant que seul un quart des
30 000 informaticiens chômeurs est issu de son secteur. Reste à la chambre professionnelle ?” en partenariat avec l’ANPE et le Groupement des Assedic de la région parisienne (Garp) ?” de trouver une solution pour ces
milliers de laissés-pour-compte.
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