L’annonce date du 17 juin dernier et déjà la grogne monte. À compter du 1er juillet, les routes secondaires dont la circulation s’effectuent dans les deux sens et étant dépourvues de séparateur central vont voir leur vitesse maximale passée de 90 à 80 km/h. Ce décret est assez mal accueilli par les automobilistes, mais aussi par les associations et certains députés LR et UDI qui ont même décidé de déposer un recours devant le Conseil d’Etat.
Mais pour nous automobilistes, quel que soit le point de discorde, c’est une nouvelle limitation qui s’impose et qu’il faut respecter. Malgré les 20 000 panneaux installés sur les bords de nos routes (et qu’il faudra remplacer par des panneaux 80), le doute plane encore parfois sur les routes secondaires mal renseignées. Du coup, un coup d’œil rapide sur l’écran du GPS est souvent le seul moyen d’être renseigné sur la vitesse à respecter. Encore faut-il que les informations soient à jour.
Les utilisateurs de smartphones sont peu concernés
Si vous êtes utilisateur d’une application en ligne telle que Google Maps, Apple Plans, iCoyote ou, bien évidemment, Waze, la mise à jour des limitations ne vous concerne pas : tout se passera dans le cloud.
En revanche, si vous utilisez une application mobile (gratuite ou payante), type TomTom, Sygic ou Here dont la particularité est d’offrir la possibilité de télécharger les cartes dans la mémoire du téléphone, pas de choix, il faudra télécharger la mise à jour.
Du côté de Here, comme de chez TomTom (d’ailleurs fournisseur de cartes pour Sygic), le nécessaire est fait pour les utilisateurs disposent des bonnes indications dès le 1er juillet.
Tout est prêt pour les boîtiers dédiés
Si vous avez récemment acheté un boîtier GPS de l’un des deux principaux acteurs, à savoir TomTom ou Garmin, il est fort possible qu’il s’agisse d’un appareil intégrant une offre de mises à jour gratuites à vie.
Dès lors, grâce à ces mises à jour trimestrielles, vous récupérerez la dernière version des cartes. Du côté de chez TomTom, on précise que la mise à jour de juin a déjà été distribuée. Tous ceux l’ayant déjà téléchargé sont invités à connecter à nouveau leur boîtier au 1er juillet pour télécharger une mise à jour légère prenant en compte ces nouvelles limitations.
Précisons que tous les GPS sont concernés, aussi bien les modèles dits auto que moto, camping-car ou camion.
Les utilisateurs disposant d’un produit ancien, pas assez performant pour recevoir cette mise à jour des cartes pourront quant à eux profiter d’une offre spéciale mise en place par les deux constructeurs. Pour l’achat d’un produit neuf, TomTom et Garmin s’engagent à proposer une remise. Celle-ci peut aller jusqu’à 30% chez Garmin. Les conditions sont toutefois à consulter sur les sites des marques.
Les constructeurs auto misent sur leurs technos embarquées
Les démarches sont plus timides du côté des constructeurs automobiles. Évidemment, étant clients de TomTom et Here (les principaux cartographes), tous peuvent disposer d’une mise à jour à proposer à leur client.
Le hic, c’est que les différentes marques que nous avons sollicitées n’ont pas vraiment reçu de consigne de leur maison mère sur le sujet. Pas pour l’instant en tout cas.
Faut-il pour autant paniquer ? Pas sûr. Il est vrai que si le système GPS embarqué dans votre voiture est un peu daté, vous serez pénalisé et devrez attendre la prochaine mise à jour – sans doute payante – qui vous sera proposée plus tard dans l’année. Pour les autres, tout devrait bien se passer, à en croire les constructeurs en tout cas.
Parmi eux, il y a ceux qui misent sur leur plate-forme multimédia de dernière génération, intégrant Android Auto et CarPlay. Là plus de souci, les clients pourront – et le font sans doute déjà – utiliser Waze, Maps ou Plan.
Il a aussi les constructeurs qui comptent sur l’équipement de leurs voitures. A condition qu’elles soient assez récentes pour cela (et que vous ayez potentiellement payé l’option adéquate), votre véhicule est peut-être équipé d’une caméra au pare-brise. Celle-ci étant prévue pour lire les limitations de vitesse (et peut être même les marquages au sol et détecter les obstacles), vous aurez en temps réel les indications de vitesse à respecter. Pour vous, pas de problème (sauf lorsque la caméra n’aura pas pu ou pas eu le temps de lire le panneau), le système s’adaptera en permanence, mais vous aurez toutefois des erreurs de calcul sur le temps de parcours.
Enfin, il y a les constructeurs premium qui prévoient d’utiliser la connectivité 4G de leur voiture pour envoyer la mise à jour via le Cloud. Gageons toutefois que les clients de ces marques devront surveiller ladite mise à jour via les menus de leur système GPS.
Voilà dans les grandes lignes ce qui vous attend si vous êtes concerné par la mise à jour de votre appareil. Si pour l’heure le doute plane encore un peu du côté des constructeurs autos, pour le reste, tout devrait bien se passer. Ne reste plus qu’à attendre quelques mois pour savoir si ce nouvel abaissement de la vitesse aura les effets escomptés. Il est censé être bon pour notre sécurité (les dégâts sont moindres en cas d’accident) et pour notre porte-monnaie grâce à de moindres consommations.
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