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L’expert-comptable, premier sous-traitant de l’entreprise

Les entreprises doivent avoir une vision claire de leur stratégie avant de choisir un partenaire d’externalisation. Nombre de PME hésitent à confier la gérance d’exploitation de tous leurs outils de gestion.

En matière d’applications comptables, les changements de règles fiscales et sociales sont les prétextes ordinaires pour externaliser les traitements et les éditions réglementaires. Les PME se tournent naturellement vers l’expert-comptable, premier sous-traitant historique chargé de valider journaux comptables et grands livres. Lorsqu’un cabinet accompagne les efforts de planification de l’entreprise, il devient plus commode d’évoluer au rythme des nouvelles réglementations, pour être en conformité avec les lois Aubry sur la réduction du temps de travail, par exemple.
L’édition des bulletins de paie constitue, avec la relance des impayés, l’un des premiers services sous-traités par les PME. Charge à l’expert-comptable de régler les difficultés de paramétrage des logiciels ainsi que l’actualisation des données fiscales, légales et sociales. Pourtant, les entreprises hésiteront souvent avant d’opter pour une solution d’externalisation totale. En effet, elles utilisent fréquemment un progiciel spécifique à leur métier, avec de précieuses données commerciales. Plus globalement, elles refuseront d’externaliser tout ce qui est stratégique dans leur fonctionnement.

Enrichir ses compétences

Dans le cas d’un progiciel de gestion intégré, la rareté des compétences ne laisse parfois pas d’autre possibilité que de recourir à un partenaire. Il arrive fréquemment en effet que l’entreprise ait sous-estimé la complexité liée à l’exploitation d’un tel progiciel ou encore qu’elle souhaite élargir son périmètre fonctionnel (décisionnel, GRC…). Bien sûr, le partenaire privilégié ne sera plus, dans ce cas, l’expert-comptable, mais une SSII.
Qu’elle réponde à un manque de compétences ou à un besoin d’actualisation des connaissances, l’externalisation apporte un vrai soutien à l’entreprise. Mais la PME est exigeante : elle veut gagner en ma”trise des coûts, en performance et en évolutivité. Trouver le partenaire idoine reste donc délicat. Doit-elle retenir un cabinet comptable, un intégrateur classique, un FAI (Fournisseur d’accès Internet) ou un FAH (Fournisseur d’applications hébergées) ? “Un domaine comme la paie ne peut se faire qu’avec du service, tandis que l’ASP offre un logiciel en location sur Internet, sans service autour. Même si demain les logiciels étaient disponibles partout en location, je ne suis pas convaincu que les PME seront preneuses”, s’interroge Bruno Aboukalil, chef de marché paie et GRH de l’éditeur Sage.
Le marché des sous-traitants en informatique de gestion semble fragmenté pour longtemps encore, estime le Gartner Group, car le déploiement des nouvelles solutions informatiques dépend de compétences plus vastes et plus hétérogènes que jamais. Face aux problèmes qui peuvent ternir les relations entre l’équipe d’externalisation et les informaticiens en place, on formalisera tout ce qui est commandé, en portant un grand soin à tout ce qui touche l’interfaçage avec l’existant des nouvelles applications mises en place par le prestataire.

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La rédaction