Pour les citoyens russes, s’informer devient de plus en plus difficile. En vertu d’une nouvelle loi, les personnes qui diffusent de « fausses nouvelles » risquent désormais jusqu’à 15 ans de prison. Résultat : les médias russes sont bâillonnés et des centaines de sites web ont été bloqués, dont ceux de médias et de réseaux sociaux étrangers comme Facebook, Twitter, la BBC News ou Deutsche Welle.
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Pour autant, les citoyens russes ne se laissent pas faire. Afin de contourner cette censure, ils installent massivement des VPN. Selon Top10vpn.com, la demande a augmenté d’environ 1000 % entre le 24 février et le 8 mars. Les analystes d’Appfigures constatent même une croissance de 1268 % dans les téléchargements d’applications VPN. En tête de classement figurent des offres relativement peu connues, à savoir « Secure VPN », « VPN Proxy Master » et « VPN – fast, private & secure ».
[JUST UPDATED] VPN Apps Save Millions from Censorship in 🇷🇺 #Russia https://t.co/M6S29oZ8tH pic.twitter.com/dpP3im112i
— Appfigures (@appfigures) March 7, 2022
Afin d’aider encore plus les utilisateurs, le fournisseur Tunnel Bear a annoncé vouloir offrir un volume de trafic de 10 Go « à quiconque se connecte depuis la Russie ». Évidemment, le régulateur russe Roskomnadzor ne voit pas cette ruée d’un bon œil et a d’ores et déjà sommé Google de supprimer les offres VPN dans ses résultats de recherche.
À l’heure actuelle, comme le rappelle le fournisseur Surfshark dans une note de blog, il n’est pas interdit d’utiliser un VPN en Russie. En revanche, certains services permettant de surfer discrètement ont été bloqués, comme Tor par exemple. Si la censure continue à être contournée, il n’est pas impossible — malheureusement — que le gouvernement russe aille plus loin et interdise l’usage de VPN, sous peine de prison. Techniquement, il serait en tous cas faisable de détecter les internautes russes qui se connectent à des services VPN.
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