Nous venons tout juste de tester le HP Envy X2, un PC hybride au look de Microsoft Surface. Quoi d’exceptionnel ? Son processeur : point d’Intel ou d’AMD, la machine fait partie de la toute première génération de PC sous Windows 10 fonctionnant avec un processeur de… smartphone. Au cœur du Envy X2 se cache en effet un Qualcomm Snapdragon 835, la même puce qui propulsait la majeure partie des terminaux haut de gamme Android lancés en 2017. Une puce de téléphone dans un ordinateur, est-ce bien sérieux ? Est-ce que ça fonctionne vraiment. “Oui” et “Oui” sont les deux réponses à ces questions, mais il y a plusieurs bémols.
Les performances dans un premier temps, plutôt décevantes. Pas trop grave, compte tenu de la jeunesse de la plateforme et du besoin de recompiler les programmes pour cette architecture. Bon point : même les vieilles applications Windows fonctionnent par le biais d’une savante émulation mise en place par Microsoft, moyennant une baisse (encore !) de performances. Mais la prochaine version de la plateforme – Snapdragon 850, une version dérivée du 845 des téléphones actuels – devrait donner un coup de boost.
L’autre limite, plus gênante, est l’autonomie : si dans des conditions idéales l’appareil tient la route (luminosité maîtrisée, programme adaptés, mode vidéo uniquement), dans la vraie vie on ne sent pas de vrai bénéfice par rapport aux champions actuels. Finalement il faut mettre en lumière le choix de HP de commencer par une machine aux finitions haut de gamme, avec un prix haut de gamme mais des performances en-dessous de l’entrée de gamme d’Intel.
Loin d’être à jeter, cette incursion de l’architecture ARM dans le monde des PC Windows est intéressante : elle ouvre Windows 10 à un autre type de processeurs – qui a parlé de téléphones qui se muent en ordinateurs ? – et la stabilité et la compatibilité constatées lors du test laissent entrevoir la possibilité d’une autre voie pour le PC. Au détriment de l’architecture x86 traditionnelle?
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