Jeudi dernier, la Gendarmerie nationale a mis un coup d’arrêt à What.CD, un service de partage musical particulièrement apprécié par une communauté de mélomanes exigeants. Le démantèlement a été révélé par Zataz.com qui précise que les forces de l’ordre ont saisis une douzaine de serveurs chez OVH et un serveur chez Free. Depuis, le site ne fonctionne plus. L’internaute ne voit s’afficher que la mention « File not found ». Les administrateurs ont confirmé, de leur côté, l’arrêt du service tout en précisant que « les utilisateurs sont en sécurité ».
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— What.CD (@whatcd) November 18, 2016
Selon Le Monde, cette action a été initiée par la Sacem, qui a prévenu les gendarmes en 2015. « En matière de contrefaçon musicale, [ce site] est largement le plus important (…) On a évalué le préjudice à plus de 40 millions d’euros pour les créateurs que nous représentons », explique David El Sayegh, secrétaire général de la Sacem, auprès du quotidien. En effet, What.CD donnait accès à près de 3 millions de torrent musicaux. Pour cela, en revanche, il fallait montrer patte blanche. Selon Zataz, on ne pouvait devenir membre que par cooptation ou via « un questionnaire pointu sur le téléchargement et la musique ».
Une fois accepté au sein de la communauté, le membre faisait alors partie d’une espèce d’élite du piratage musical. What.CD se démarquait des autres trackers par la richesse du catalogue, la qualité des fichiers à télécharger et le système de recommandation. Sur Reddit, beaucoup d’utilisateurs se plaignent de la disparition de What.cd, certains estimant même qu’il s’agissait là de « la bibliothèque musicale définitive », le seul endroit où l’on pouvait trouver des styles aussi pointus tels que « la Disco nigérienne de 1971 ». Selon membres de What.CD, les offres légales telles que Spotify ou Apple Music ne pourraient jamais remplacer de genre de service. C’est pourquoi ils espèrent que quelqu’un d’autre prenne la relève.
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