L’affaire du piratage de HBO connaît un nouveau rebondissement. Le directeur exécutif de la chaîne Richard Plepler aurait reçu une demande de rançon de plusieurs millions de dollars en bitcoins. S’il n’obtempère pas, les informations dérobées à la société pourraient être mises en ligne.
Si l’on connaît tous les détails des revendications du ou des hackers, c’est parce que la rédaction de The Hollywood Reporter a reçu un double de la missive lundi dernier. Un lien envoyé par mail renvoyait vers neuf fichiers aux titres évocateurs (« Confidentiel », « Script GOT7 »), accompagnés de captures d’écran et d’une vidéo adressée à Richard Plepler… signée d’un mystérieux « Mr Smith ». Au total 3,4 Go de données.
Le système de messagerie a été au moins partiellement corrompu
THR ignore si d’autres médias ont été contactés mais a décidé de ne pas révéler le contenu des documents. Il confirme cependant que le système de messagerie de HBO a été au moins partiellement corrompu. The Guardian va plus loin en affirmant que les hackers détiennent l’équivalent d’un mois de correspondance électronique du vice-président Leslie Cohen, en charge de la programmation cinéma.
Un autre fichier semble contenir les numéros de téléphones portables et les adresses e-mail des acteurs Peter Dinklage (Tyrion Lannister), Lena Headey (Cersei) et Emilia Clark (Daenerys). Le reste concernerait les castings, les plans média et le marketing de la chaîne. Mais aussi des mots de passe administrateur et des détails techniques sur le réseau informatique.
Les hackers prétendent avoir mis six mois à pénétrer le système. La somme réclamée correspondrait donc à six mois de ce qu’ils perçoivent habituellement, sachant qu’ils gagneraient de 12 à 15 millions de dollars chaque année grâce au cyber-chantage. Ils affirment aussi dépenser 500 000 dollars par an pour exploiter des failles zéro day. HBO aurait été pour eux une cible plutôt difficile.
Mais la chaîne paraît inflexible. Elle ne croit pas que son système de messagerie ait été totalement compromis, même si elle reconnaît s’être fait dérober des « informations exclusives ». Elle déclare donc continuer à enquêter en étroite concertation avec la police et des experts en cybersécurité.
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