Les rebondissements n’en finissent plus dans l’affaire qui oppose le top model brésilien Daniela Cicarelli à YouTube, la plate-forme de partage de vidéos. Selon Reuters, un tribunal du Brésil vient d’ordonner aux fournisseurs d’accès à
Internet d’autoriser de nouveau l’accès au site. Car quatre jours plutôt, la justice exigeait que YouTube ne soit plus accessible tant qu’il n’aurait pas retiré une vidéo litigieuse concernant une scène intime entre Daniela Cicarelli et son dernier
petit ami, le banquier Renato Malzoni. L’un des plus gros fournisseurs d’accès à Internet, Brasil Telecom, s’était exécuté.L’affaire remonte à plus d’un an déjà. La séquence vidéo montrant le top model ?” ex-femme du footballeur Ronaldo ?” et son compagnon avait atterri illégalement sur YouTube. Le film s’était rapidement retrouvé parmi
les vidéos les plus regardées au Brésil. Le couple avait alors porté plainte, en exigeant le retrait immédiat des images, ainsi que 116 000 dollars de dommages et intérêts par jour où la vidéo serait en ligne.Bien que retirée par YouTube, celle-ci était réapparue sur le site sous d’autres appellations. Daniela Cicarelli avait alors demandé à la justice le blocage de l’accès au site de partage de vidéos depuis le Brésil. Un tribunal avait
accédé à sa requête.
Colère des associations et des internautes
La réaction des internautes brésiliens ne s’est pas fait attendre.
qui emploie le top model pour une émission.Les associations pour la liberté de la presse se sont également émues de cette décision. Reporters sans frontières condamne ‘ cette mesure disproportionnée ‘. Elle estime dans un communiqué
‘ que le filtrage de ce site, qui a accepté de supprimer la vidéo incriminée, est une mesure radicale, inappropriée et de toute façon inefficace. Nous comprenons mal comment un seul film, dont l’interdiction ne semblait
pas relever d’une urgence absolue, a pu justifier la fermeture d’un site utilisé quotidiennement par des dizaines de milliers d’internautes brésiliens. ‘Mardi 9 janvier, la justice a donc fait marche arrière. Elle a de nouveau permis l’accès à YouTube, à condition que ce dernier bloque définitivement la vidéo. Elle a, par ailleurs, demandé des explications aux fournisseurs d’accès
sur le fait qu’ils ne peuvent pas bloquer une seule séquence problématique. Elle interroge également YouTube afin de savoir pourquoi le site ne peut pas utiliser un logiciel qui empêcherait la réapparition de la vidéo rapporte Associated
Press.Au milieu de toute cette agitation, le fameux film demeure, lui, toujours accessible sur d’autres sites Internet comme Porkolt ou encore le site de partage de vidéos
Bolt.En France, une telle situation n’est pas impensable, puisque une interdiction d’accès à un site a déjà été réalisée.
En juin 2005, le tribunal de grande instance de Paris avait donné raison à des associations antiracistes. Celles-ci avaient exigé des FAI qu’ils bloquent l’accès au site révisionniste
AAARGH, hébergé aux Etats-Unis.
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