Sur un assistant vocal, il faut distinguer l’écoute passive et l’écoute active. L’écoute passive correspond à la période durant laquelle l’appareil guette le mot-clé d’éveil (wake words) qui va le mettre en route. La plupart du temps, cette détection est faite localement, c’est-à-dire sans qu’aucune donnée ne soit envoyée sur Internet. Une fois que le mot-clé d’activation est détecté, l’appareil passe en écoute active, c’est-à-dire qu’il enregistre la requête prononcée (Quel temps fera-t-il demain ? Ferme les volets ! Quel est l’âge du capitaine ?) et l’envoie par Internet sur les serveurs d’Amazon ou de Google. La parole est alors convertie en texte afin de pouvoir être analysée par l’intelligence artificielle. Puis, le système renvoie une réponse (la météo, une blague, etc.).
Problème : il arrive qu’un assistant vocal puisse s’activer seul, en croyant avoir reconnu le mot-clé d’activation. Dans ce cas, il va envoyer sur Internet les phrases prononcés après le mot-clé. Par exemple, s’il croit comprendre que l’on veut envoyer un message à quelqu’un, il risque d’enregistrer tout ce qui se dit ans la pièce, puis d’envoyer cela à quelqu’un d’autre, comme cela s’est produit une fois ou deux accidentellement. Mais ce genre de fausse manœuvre demeure extrêmement rare.
Activer les témoins d’écoute active
Pour éviter d’être « espionné » par son assistant vocal, il faut veiller à ce que le retour vocal et le témoin lumineux de l’appareil soient bien activés. Ainsi, on est averti chaque fois que l’assistant se déclenche et qu’il passe en mode d’écoute active. Si aucune requête compréhensible n’est détectée, l’écoute active s’arrête automatiquement au bout de 6 secondes et l’appareil repasse en écoute passive. En cas de doutes sur ce qu’il a pu enregistrer, on peut vérifier et effacer les contenus dans l’historique, via l’application mobile associée. Il est donc faux de dire qu’Amazon, Apple ou Google écoutent et enregistrent tout ce que l’on dit. En réalité, ce serait tout bonnement impossible car il faudrait des énormes ressources de stockage.
Il arrive, cependant, que opérateurs humains puissent entendre certains enregistrements. Il s’agit d’équipes chargées d’analyser les faux positifs et les vrais positifs afin d’améliorer l’intelligence artificielle de détection. Cela peut sembler choquant mais il faut préciser que cela ne concerne qu’un tout petit nombre d’enregistrements et que ceux-ci sont anonymisés. Donc, la probabilité qu’un humain puisse écouter ce que vous avez dit est en réalité infime.
Et le piratage ?
Enfin, on pourrait parler, bien sûr, des risques de piratage, qui sont toujours envisageables en technologie. Mais, pour espionner ce qui se dit chez vous à l’aide d’un assistant vocal, il faut des moyens techniques sophistiqués et se trouver à proximité de chez vous. Surtout, il faut avoir une bonne raison de faire cela. Si vous craignez ce type d’espionnage, alors méfiez-vous aussi de votre smartphone et de tous vos appareils électroniques connectés…
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