Les 10 jeux vidéo indés les plus prometteurs

1. Absolver : un MMO à la sauce kung-fu du meilleur goût

Dans un monde en plein chaos, vous êtes un aspirant à la plus haute fonction, celle des Absolvers, des gardiens chargés de remettre de l’ordre. Sous ce scénario sibyllin se cache un mélange explosif de combats, allant de l’usage des arts martiaux à celui des armes blanches, d’exploration et d’aventure, mais aussi de MMO. En effet, le monde d’Absolver peut-être exploré par plusieurs joueurs, qui vont pouvoir choisir entre se battre ensemble, ou les uns contre les autres. Derrière sa superbe réalisation, ce titre, créé par des anciens d’Ubisoft Paris, propose aussi un système de combat ingénieux : il s’agit ici de parer ou contrer les coups en fonction d’où ils viennent.

Au fur et à mesure de votre progression, vous pourrez également découvrir et apprendre de nouvelles techniques, soit via des entraînements, soit directement en combat face à un adversaire. Derrière son esthétique raffinée, Absolver cache surtout une énorme ambition du côté online, tant le genre se prête mal au lag et autres ralentissements. Les développeurs ont donc mis à profit leur expérience sur nombre de jeux multijoueurs d’Ubisoft, afin de proposer une aventure où seul votre sens du timing et vos choix tactiques lors des combats détermineront votre succès. Ou votre échec !

2. Bound : un jeu de plates-formes au cachet artistique assuré

Bound a tout du titre indépendant, dans ce qu’il a parfois de plus caricatural. Une longue liste d’influences venues de l’art moderne (suprématisme, concrétisme, néoplasticisme…), une musique qui mêle ballet classique et electro-acoustique, et surtout une définition par ses créateurs comme « un non jeu qui en est un ».

Dans la peau d’une danseuse, le joueur cherche à résoudre des puzzles, faisant évoluer le monde qui l’entoure de façon participative, avec les autres joueurs connectés. Si le concept paraît encore nébuleux, il faut reconnaître un charme fantastique à ce ballet ludique, à la fluidité irréprochable, grâce notamment à la danseuse Maria Udod qui a prêté sa grâce à l’avatar via la motion capture. Un véritable ovni qui titille notre curiosité par son élégance et son concept abscons.

3. Abzu : une superbe immersion dans le monde du silence

Derrière le studio responsable du développement d’Abzu, on retrouve le directeur artistique de Flower et Journey. Ce n’est donc pas une surprise d’être ici face à un titre invitant à l’exploration et au voyage, sans véritable but précis que de s’émerveiller devant chaque nouvelle scène sous-marine de ce gigantesque terrain de jeu subaquatique. Toutefois, l’aventure reste linéaire et, si chaque nouvelle zone sous-marine à explorer est vaste, le chemin restera le même pour chaque plongeur.

Sorte de simulateur de plongée entièrement pacifique, Abzu ne propose pas de harpon ou d’appareil photo, juste la possibilité d’observer les animaux et leur comportement, avec une véritable chaîne alimentaire qui régit leurs réactions. Comme dans les titres de Jenova Chen, contemplation et dépaysement semblent les forces principales d’Abzu.

4. Fe : la dernière pépite choisie par Electronic Arts

C’est à nouveau un studio suédois qui a décroché le gros lot en étant édité par Electronic Arts dans sa gamme EA Originals, conçue pour aider les petits développeurs. Le jeu de Zoink, studio de Gothenburg, rappelle énormément par son esthétique Ori and The Blind Forest ou même Seasons After Fall, quoique étant bien plus monochrome.

Dans la peau d’un jeune loup, il s’agit de progresser dans les bois tout en apprenant le langage des habitants de la forêt. Chaque espèce dispose de son propre chant, qui permettra au joueur d’aller plus avant une fois qu’il l’aura mémorisé. Mais il devra se méfier des Silencieux, des êtres maléfiques qui veulent réduire ces chants et musiques à néant et imposer un silence de mort. Une aventure écolo et poétique qui questionne la place de l’être humain dans la nature.

5. Night in the Woods : une aventure au ton très adulte

Ne nous fions pas au look a priori sympathique de ce jeu d’aventure et d’exploration. Sous les traits de personnages anthropomorphiques, se cachent de véritables réflexions sur les maladies mentales, la dépression ou encore la lente disparition des petites villes perdues des États-Unis.

Dans la peau de Mae Browoski, le joueur en fait l’expérience en retournant dans sa ville natale de Possum Springs, où la mine de charbon vient de fermer. Mae se découvre alors des pouvoirs paranormaux qui vont l’entraîner, avec ses amis, en plein cœur de la forêt voisine. Le contraste saisissant entre la réalisation, le trait simple des divers animaux-personnages, la légèreté de leur animation, et la noirceur des termes abordés intrigue et donne envie de découvrir le mystère de la région.

6. We Happy Few : plongez dans la dictature du bonheur

Nous sommes en 1960. La ville de Wellington Wells vit, comme la majeure partie du pays, sous l’emprise d’une drogue baptisée « Joy », qui déforme la réalité et rend les gens « heureux ». Gare à ceux qui cessent de la prendre ; ils sont alors pourchassés et surtout assaillis par une vision effrayante de la réalité, bien moins belle que sous acides.

Pour vous échapper de cette ville-asile, il faudra alterner entre phases d’infiltration et de combat, et même mimer l’acceptation des non-sens qui y règnent. Vous devrez subvenir à vos besoins vitaux (faim, soif et sommeil) et pourrez apprendre à fabriquer divers objets utiles, dont des armes délirantes et des pièges redoutables. L’univers, malsain et inquiétant, est porté par une direction artistique réussie, mais aussi par ses personnages portant des masques au rictus figé. Flippant !

7. Cuphead : un shoot’em up façon vieux dessin animé délirant

Deux tasses à café doivent lutter contre le diable en personne, après avoir perdu aux dés contre lui ! Oui, avec un tel scénario, on est certain de ne pas être perturbé par l’histoire, prétexte à mettre en place des ennemis qu’on croirait tout droit sortis d’un Disney ou d’un Tex Avery des années 30.

Passionnés d’animation, les créateurs du jeu, les frères Moldenhauer, ont travaillé sur divers effets pour donner un cachet unique à ce véritable petit bijou graphique. Sans oublier l’aspect shoot’em up, dans ce run and gun où les phases de plateforme auront également leur importance, avant d’affronter des boss aux dimensions gigantesques, comme il se doit dans le genre. Comble de l’originalité, la bande-son très jazzy qui accompagne cette action frénétique complète parfaitement le tableau.

8. Aragami : le jeu d’infiltration dans un Japon médiéval fantastique

Ramené à la vie par la jeune Yamiko, qui cherche à s’échapper de la forteresse de Kyuryu, vous incarnez un guerrier mort-vivant capable de manipuler les ombres. Vos ennemis sont des guerriers de la lumière, qu’il conviendra donc d’attaquer de nuit. Créer des zones d’ombre pour vous cacher, faire apparaître des armes ou des pièges, voire un dragon capable de décapiter une menace, seront quelques-unes de vos impressionnantes possibilités.

Le travail de Lince Works rappelle forcément Tenchu, puisque Aragami se déroule dans le Japon médiéval et reprend à son compte une certaine idée du jeu d’infiltration, exigeant et méritoire quel que soit le type de joueur, qui se répartit en deux catégories selon David Léon, directeur du studio : les fantômes, discrets, et les démons, assoiffés de sang.

9. How We Soar : un jeu atypique qui vous fera décoller

Si le studio Penny Black n’est pas encore connu du grand public, certains de ses développeurs le sont déjà, issus de Crytek ou de Free Radical Design. Depuis sa fondation en 2015, ce nouveau développeur travaille d’arrache-pied à la poursuite d’un rêve : partager ses propres rêves avec les joueurs grâce au PlayStation VR.

Et c’est une expérience unique qui vous attend ici : sur le dos d’un immense phénix, l’oiseau mythique capable de renaître de ses cendres, vous volez dans un univers entièrement fait de papier, qui évolue et révèle ses secrets au fur et à mesure de votre progression. Vous contrôlez le vol de votre monture grâce au DualShock 4, optant librement pour des accélérations fulgurantes ou décidant au contraire de planer paisiblement au-dessus d’un décor qui se déchire, se déplie lorsque vous le survolez.

10. Pyre : un nouveau RPG au concept fort et original

Devant traverser une sorte de purgatoire, le joueur rencontre d’autres exilés, dont il va prendre la charge en tant que narrateur. À ce titre, c’est lui qui déterminera quel chemin emprunter, pour voyager durant la journée. À la nuit tombée, il pourra décider des mesures à prendre pour améliorer les compétences de l’équipe, gagner des ressources, etc.

Le système de combat, non violent, s’inspire d’un mélange de jeux aux genres radicalement différents, de Transistor, le précédent titre de Supergiant Games, à DOTA en passant par Rocket League. Outre une direction artistique superbe, comme à l’accoutumée chez le développeur, l’importance des choix effectués par le joueur/narrateur et ses réactions face aux échecs créent tout le sel de cette aventure singulière.