L’édition 2000 du salon a quasiment atteint ses objectifs de fréquentation (fixés à 60 000 entrées) avec 58 127 visiteurs. La répartition des visiteurs entre techniciens et décideurs fonctionnels (PDG, directeurs marketing, directeurs commerciaux et autres) a été équitable. Ces non-informaticiens ont profité de leur visite pour expliquer leurs attentes aux constructeurs : “Les entreprises veulent utiliser des services et non plus des technologies. Le réseau doit devenir comme celui de distribution d’eau ou d’électricité et ce n’est plus un projet, c’est une exigence”, estime François Martin, directeur marketing de la division informatique d’entreprise chez HP France. Le salon a donc été moins technologique que les années précédentes et plus orienté vers une approche pratique des problèmes.
La voix sur IP et le sans-fil séduisent, la sécurité déçoit
“J’ai été surpris de constater que, même sur Bluetooth, de grandes entreprises prévoient des utilisations professionnelles”, raconte Philippe Beague, directeur marketing de Toshiba Systems France. D’ailleurs les stands Bluetooth ont bénéficié d’une fréquentation assidue. Les prototypes présentés sont proches des versions commerciales définitives, attendues au printemps 2001. Les technologies de réseau sans fil à 11 Mbit/s (802. 11b) suivent la même tendance. “Curieusement, l’un des intérêts majeurs du réseau sans fil pour les chefs d’entreprise qui nous rendent visite est l’interconnexion de petits segments du réseau local à moindre coût”, révèle Yann Le Dantec, directeur des ventes indirectes chez Elsa.Annoncées comme l’un des thèmes principaux du salon, les technologies de voix sur IP ont elles aussi rencontré un vif intérêt. Sur les stands de Cisco, Nortel, Siemens, Lucent ou encore 3Com, il régnait une ambiance studieuse qui contrastait avec les animations bruyantes organisées par les spécialistes de la sécurité. De son côté, la démonstration d’interopérabilité des équipements de voix sur IP organisée par Net2S faisait stand comble en permanence. “C’est le côté pratique qui nous intéresse, confie un cadre informatique d’EDF. Nous avons des questions concrètes à poser. Mais ce n’est pas si facile.” Une pique lancée aux organisateurs du salon. Les visiteurs auront connu des éditions plus ordonnées que celle-ci. Dans les allées, les exposants s’alignaient souvent en ordre dispersé. “Nous aurions préféré une organisation plus thématique”, regrette pour sa part Frédéric Saldes, directeur des ventes en France d’Adic. Dans le domaine du stockage, on relève l’absence de certains acteurs importants, comme StorageTek, EMC et Tivoli. Par ailleurs, HP, IBM, Sun et Compaq ne se sont pas montrés très actifs sur ce secteur. Compaq, par exemple, se contentait d’utiliser une maquette de réseau pour convaincre les curieux des vertus des réseaux de stockage. L’existence de salons spécialisés comme Stockage 2000 diminue sans doute l’importance accordée à ce sujet sur les salons généralistes. L’administration de réseau a elle aussi été marquée par l’absence des grands noms, confirmant ainsi le sentiment que les grandes plates-formes complexes n’intéressent plus. Une situation dont les éditeurs d’outils de surveillance du réseau et de mesure des performances ont profité. “Il y a, cette année, une réelle demande pour des applications plus ciblées “, estime Jean-Marc Molina, directeur marketing de Perform, qui a présenté sa nouvelle plate-forme de topologie dynamique du réseau Visualis.
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