En quête de gains de productivité et de retour sur investissement, les grandes entreprises évaluent les bénéfices obtenus avec les achats en e-procurement. La dernière étude de Markess International en pointe l’étendue. “Il s’agit de grands projets européens ou internationaux qui s’adressent aux achats non pris en compte par les systèmes existants de l’entreprise. Les directions Achats interrogées évaluent et quantifient des gains potentiels sur les processus liés à un meilleur respect des contrats cadres, des gains financiers sur les achats liés à la réduction des dépenses et des prix d’achat, ainsi que des gains administratifs”, expliqlue Emmanuelle Olivié-Paul, directrice associée du cabinet d’études. La fourchette des bénéfices obtenus serait comprise entre 2 à 6 % du coût total des achats en 2002.Le panel regroupe vingt-cinq grandes entreprises, dont Schlumberger, Saint-Gobain, Auchan, France Télécom et la Générale des Eaux. Pour la plupart, la mise en place d’un projet e-procurement a nécessité une stratégie spécifique. “On constate une culture d’informatisation des achats (de production ou stratégiques) plus forte dans l’industrie. Même si tous les industriels ne sont pas égaux dans leur réactivité en ce qui concerne le réengeniering de la fonction des achats. Les autres secteurs comme les services ont mis plus de temps à reconsidérer l’optimisation et la rationalisation des processus achats”.La conduite du changement et la mise en place de ce type de projet représentent un coût important. “Cela implique jusqu’à 40 % des ressources internes et externes travaillant sur le projet. Les freins demeurent assez forts surtout dans la banque et la distribution. On va toucher notamment à la maîtrise et aux fournisseurs”, ajoute Emmanuelle Olivié-Paul. Les projets d’e-procurement sont, en tout cas, devenus des moyens de réponse aux nouvelles pressions des directions.
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