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Le premier portail chinois se donne au Nasdaq

Le gouvernement chinois approuve la candidature de Sina.com. Créé par un consortium d’entrepreneurs privés et basé en Chine, le site portail vise les quelque 1,3 milliard de Chinois de la planète.

Selon le communiqué transmis par la société, Sina.com aurait officiellement transmis un dossier d’admission auprès des autorités du Nasdaq. La société penserait mettre sur le marché 4 millions d’actions et 600 000 supplémentaires, en cas de forte demande.Peu prolixes sur l’opération, le ministère chinois de l’Industrie de l’information ainsi que la Commission de régulation des marchés auraient cependant donné leur accord.Créé par un consortium d’entrepreneurs privés chinois et dirigé par une pléiade de dirigeants issus d’entreprises d’informatique locales ou internationales, Sina.com comptait déjà Dell Computers et Softbank parmi ses actionnaires.Entièrement rédigé en idéogrammes, Sina.com se destine en toute simplicité aux 1,3 milliard de Chinois qui peuplent la Terre.Principalement basé en Chine continentale (Pékin, Shanghaï et Canton), Sina.com est également présent à Taïwan, Hongkong, New York et en Californie. L’objectif de ses dirigeants, à terme, est de créer des filiales dans chacun des pays où vit une communauté chinoise.A ce jour, le site compterait 3,1 millions d’abonnés et 16,6 millions de pages vues chaque jour en moyenne.Seul concurrent d’importance, le site hongkongais Chinadotcom avait déjà été introduit au Nasdaq en juillet dernier. A ce jour, le cours de ses actions a déjà progressé de près de 500 %.Les internautes chinois, qui sont passés de 2,1 à 8,9 millions l’an dernier, suscitent bien des convoitises : plusieurs autres sites dotés de capitaux américains (Sohu.com financé par Dow Jones et Intel, Netease…) ont déjà soumis aux autorités compétentes des demandes d’autorisations d’accès au Nasdaq.Engagé ces derniers mois dans un contrôle accru des sites ” politiquement incorrects ” basés à l’étranger (une nouvelle loi sur la divulgation de secrets d’Etat par Internet vient d’être édictée), le gouvernement chinois hésite toujours à adopter une tactique bien définie au sujet d’Internet, tour à tour perçu comme un vecteur de croissance ou une menace pour lintégrité de la nation.

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Manuel Broyer