Android est le système d’exploitation mobile le plus populaire au monde, mais aussi le plus fragmenté. Une situation qui semble évoluer très lentement et dont Google ne semble malheureusement toujours pas avoir résolu l’équation.
Si vous n’avez pas la dernière version d’Android, vous n’êtes pas seul
Les derniers chiffres autour de la répartition des versions d’Android sont tombés. Datés du 30 mai 2023, ces derniers ne sont pas flatteurs pour Google et ses partenaires. Pourtant, comme le souligne Mishaal Rahman dans un tweet, les smartphones faisant tourner Android 13 ont presque triplé depuis janvier 2023, atteignant aujourd’hui 15 %.
Google has updated the Android version distribution statistics shown in Android Studio to reflect the latest data as of May 30, 2023. Here’s how the % of (GMS Android) devices has changed since January 2023 when the stats were last publicly updated.
– Android 13: 5.2% – 15%
-… pic.twitter.com/ruaGZhgd6y— Mishaal Rahman (@MishaalRahman) June 5, 2023
Cela ne suffit malheureusement toujours pas à passer devant Android 12 que l’on retrouve sur 16,3 % des appareils. Mais le « leader » incontesté reste Android 11 qui a perdu 1,2 point depuis janvier, mais qui culmine tout de même à 23,1 %. Rappelons qu’Android 11 est sorti en septembre 2020, ce qui est relativement ancien pour un système d’exploitation mobile.
Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, le pire est sans doute la deuxième place occupée par Android 10 qui est toujours installé sur 17,8 % des appareils, plus de trois ans après son lancement.
Les conséquences de la fragmentation d’Android
La fragmentation d’Android désigne le fait qu’il existe une multitude de versions différentes du système d’exploitation, qui ne sont pas mises à jour au même rythme ni avec les mêmes fonctionnalités. Cela s’explique par le fait qu’Android est un système ouvert, qui peut être modifié par les fabricants de smartphones et les opérateurs téléphoniques pour y ajouter leur propre interface ou leurs propres applications.
Des modifications qui retardent le processus de mise à jour vers les nouvelles versions d’Android et qui doivent être adaptées et testées avant d’être déployées. Cela limite l’accès aux nouvelles fonctionnalités et aux améliorations de performance qui sont apportées par les nouvelles versions tout en compliquant le travail des développeurs.
En effet, ces derniers doivent prendre en compte la diversité des versions et des configurations matérielles pour rendre leurs applications compatibles avec le plus grand nombre possible d’appareils. Enfin, les versions les plus anciennes ne reçoivent plus les correctifs de sécurité qui corrigent les failles du système. Une aubaine pour les cybercriminels qui aiment particulièrement Android.
La fragmentation d’Android est un phénomène qui persiste malgré les efforts de Google. Le nombre de marques et d’acteurs impliqués dans le processus représente également un frein à l’évolution du système d’exploitation, qui peine à offrir une expérience homogène et optimale à l’ensemble de ses utilisateurs.
Google a pourtant lancé deux initiatives pour accélérer le processeur de mise à jour. La première, en 2017, est le projet Treble qui sépare le code d’Android en deux couches. Le second, en 2019, est le projet Mainline qui permet de mettre à jour certains composants d’Android via le Google Play Store, sans passer par une mise à jour complète du système.
Espérons maintenant que les initiatives de Google portent leurs fruits et que les fabricants et les opérateurs fassent aussi leur part pour diminuer la fragmentation d’Android.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : Android Police