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Le petit Dofus s’est fait une place dans les jeux en ligne ‘ massivement multijoueurs ‘

Avec deux années d’existence, ce petit jeu de contes et légendes en Flash et en 2D talonne déjà quelques géants du marché.

C’est l’histoire d’un conte de fée, comme seul Internet peut en générer (ou presque). L’histoire de
Dofus, un jeu en ligne qui fête ses deux ans, imaginé par quelques passionnés de jeux vidéo depuis une ‘ ruche d’entreprises ‘, basée à Tourcoing
(Nord), et qui compte aujourd’hui plus de 1,4 million de joueurs dans le monde entier.Au départ, on trouve Ankama, une agence de création de sites Internet (La Redoute, La Française des jeux…), spécialisée dans le développement d’applications Flash, la technologie de Macromedia.
‘ Les trois cofondateurs avaient envie depuis longtemps de créer leur propre jeu ‘, explique Thomas Bahon, porte-parole d’Ankama Studio. ‘ Dès le départ, nous avons pris le parti
de recourir non pas aux techniques traditionnelles utilisées par les grands studios de jeux vidéo, mais de développer tout cela en Flash, et en 2D. Ce qui suppose beaucoup de compromis, mais ce qui au final a débouché sur un univers décalé teinté
d’humour et de mélange des genres. ‘
Résultat, un succès qui ne se dément pas, car Dofus a réussi à élargir le spectre de son audience bien au-delà du public traditionnel des 16-18 ans adeptes des jeux en ligne. L’investissement initial de un
million d’euros a été vite rentabilisé. Le jeu compte aujourd’hui 1,4 million d’utilisateurs inscrits et surtout plus de 100 000 joueurs abonnés, qui acceptent de débourser cinq euros par mois (ou moins, car les tarifs sont
dégressifs), pour accéder à l’ensemble des univers du jeu.Les autres internautes peuvent jouer sans limitation, mais uniquement sur une partie du jeu. Des versions allemande et espagnole du jeu de rôle sont attendues pour février 2007. Et Dofus vient de s’enrichir
d’un Dofus Arena, orienté ‘ combat ‘.

Des jeux en marque blanche

‘ Aujourd’hui 75 à 80 % de nos joueurs sont Français et 15 % viennent des Etats-Unis ‘, explique Thomas Bahon, ce qui en dit long sur le potentiel de progression de ce titre en
ligne. Le succès de Dofus constitue aujourd’hui une excellente carte de visite pour Ankama Studio, toujours basée dans la ruche d’entreprises de Tourcoing.‘ Nous sommes maintenant une petite cinquantaine dans un peu moins de 150 m2, commente Thomas Bahon, et un déménagement s’impose. ‘ Dans la
lignée de Dofus, Ankama crée aussi des jeux en marque blanche, à l’instar de celui qui sera bientôt mis en ligne par un célèbre fabricant de jouets à base de briques en plastique, et d’un jeu de catapultes commandé par un
fournisseur d’accès à Internet.

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Philippe Crouzillacq